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Super League: Henchoz pose une base intéressante

Stéphane Henchoz a réussi sa première à la tête de Xamax mais il reste encore bien du travail © KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD
Stéphane Henchoz a réussi sa première à la tête de Xamax mais il reste encore bien du travail © KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD
La victoire contre Lucerne le week-end dernier doit en appeler d'autres © KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD
La victoire contre Lucerne le week-end dernier doit en appeler d'autres © KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD
Il faudra aux Neuchâtelois une belle force de caractère pour renverser la situation © KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD
Il faudra aux Neuchâtelois une belle force de caractère pour renverser la situation © KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD


Publié le 12.02.2019


Pour sa première sur le banc de Neuchâtel Xamax, Stéphane Henchoz a présenté une équipe solidaire et qui a mérité sa victoire 2-1 contre Lucerne dimanche. De quoi légitimer sa nomination?

Ce n'est que le 25 mai, au soir de la 36e journée de Super League, qu'on jugera de la véritable pertinence du choix de Christian Binggeli. Car celui-ci n'avait a priori pas grand-chose de juste sur le papier: rien ou presque ne justifiait le timing (dessaisir Michel Decastel après seulement un match en 2019) ni le successeur (l'adjoint de Decastel, composante intégrale du staff, quand bien même celui-ci est Stéphane Henchoz).

Et pourtant, après le succès contre Lucerne, il faut bien constater que quelque chose semble s'être passé dans le vestiaire xamaxien. Avait-il besoin de renouveau? Peut-être. Mais ce que les Rouge et Noir ont dégagé sur la pelouse de La Maladière n'avait rien d'anodin: Xamax a eu une âme, du caractère.

A l'image de son nouvel entraîneur, intenable devant son banc. Impliqué à l'échauffement, moment où sa fonction incite d'habitude à rester en retrait ("mais j'étais adjoint et nous ne sommes que trois dans le staff, entraîneur des gardiens compris, c'est compliqué de faire autrement", explique-t-il), Henchoz l'a aussi été pendant la rencontre. "C'est ma personnalité que de vivre le match à fond", clame le Fribourgeois.

"Je suis content d'avoir osé"

Christian Binggeli l'a évidemment constaté, lui aussi: "Stéphane a ramené sa propre façon d'être. Il est très présent derrière sa ligne, il dirige, il sait replacer. J'ai vu des joueurs qui savent ce qu'ils doivent faire lorsqu'ils n'ont pas la balle et lorsqu'ils l'ont." De tout cela, le boss xamaxien s'en félicite: "L'équipe a eu envie de se battre, en étant soudée, sourit-il. Mais on ne va pas jeter tout ce qu'a fait M. Decastel, notamment au niveau de la préparation physique et du jeu."

Soulagé, le président sait très bien que la victoire de dimanche lui donne du crédit, face à une masse populaire qui n'approuvait pas forcément le roque. "Ce changement a amené quelque chose de nouveau, c'était le but. On aurait pu se planter, mais aujourd'hui, je suis content d'avoir osé faire ce choix." Binggeli est aussi le premier à rappeler que le chemin est encore long. Contre Lucerne, Xamax n'a remporté que sa troisième victoire de la saison. C'est peu.

Impossible d'en rester là, il en faudra absolument un paquet d'autres, ne serait-ce que pour aller jouer la place de barragiste. Cela pourrait bien sûr commencer contre Grasshopper dimanche prochain. Les Sauterelles ne devancent Neuchâtel que d'un seul petit point. Et GC est loin de laisser transparaître sur le terrain la solidarité qu'a pu montrer Xamax contre Lucerne. L'occasion sera belle de passer devant.

A cinq derrière

Mais les Neuchâtelois n'arriveront à rien s'ils ne prennent pas des points ailleurs. Dans cet ordre d'idée, la défense, véritable talon d'Achille, est sur la voie d'une solidification. La clé, en l'occurrence, est de miser sur une arrière-garde renforcée avec cinq défenseurs. Stéphane Henchoz ne se cache pas qu'il s'agit probablement de la solution la plus viable au moins à moyen terme. Elle permet d'être en nombre dans la surface et de concéder moins de grosses occasions. C'est toujours ça de pris, même si la fin de match contre Lucerne a aussi permis de déceler certaines fébrilités.

Il est pour l'instant impossible de dire que le Xamax de Henchoz est mieux armé pour le maintien que celui de Decastel. Mais la première dans l'élite de l'ex-international suisse pose une base intéressante. Il faudra souhaiter que ce ne soit pas que l'effet du choc psychologique. Car avec un tel visage, il y aurait fort à parier que Neuchâtel aura encore un club de Super League le 25 mai.

ats

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