Syrie: l'OIAC sur le site de l'attaque chimique présumée à Douma
Les inspecteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) se sont rendus samedi dans la ville syrienne de Douma, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères. Cette localité a été le théâtre le 7 avril d'une attaque chimique présumée.
"Selon les informations dont nous disposons, la mission spéciale de l'OIAC (...) s'est rendue le 21 avril dans la matinée dans la ville de Douma (Ghouta orientale), sur les lieux du recours présumé à des substances toxiques", a indiqué le ministère dans un communiqué.
L'équipe de l'OIAC est arrivée en Syrie le 14 avril. Son retard pour commencer son travail d'inspection à Douma a été notamment expliqué par des raisons de sécurité. "La sécurité du personnel de l'OIAC a été garantie non seulement par la partie syrienne, mais aussi par le commandement du contingent russe en Syrie", souligne le communiqué.
Exigence d'impartialité
"Nous attendons que les inspecteurs de l'OIAC mènent l'enquête la plus impartiale possible de toutes les circonstances de ce qui s'est passé à Douma et qu'il en fassent un rapport objectif", poursuit la diplomatie russe.
"D'autant plus qu'il s'agit de la première visite des lieux d'un incident chimique présumé dans l'histoire de l'existence de soi-disant 'dossier chimique' syrien", souligne Moscou. "Jusqu'ici l'OIAC et l'ONU se contentaient des enquêtes à distance en se basant sur les informations fournies par les opposants aux autorités officielles" syriennes, explique la diplomatie russe.
L'attaque chimique présumée dans la ville syrienne de Douma le 7 avril a fait au moins 40 morts, selon des secouristes. Cette attaque aux "gaz toxiques" imputée aux forces gouvernementales syriennes par les Occidentaux a déclenché des frappes de Washington, Paris et Londres contre des installations du pouvoir syrien et un pic de tensions diplomatiques.
La Russie a été accusée à plusieurs reprises par les Occidentaux d'entraver l'accès des inspecteurs de l'OIAC à Douma. Des accusations qu'elle a rejetées avec véhémence en les qualifiant de "sans fondement".
ats, afp