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Syrie: possibles crimes de guerre d'une milice proche d'Ankara

Certaines des violences attribuées à une milice proche de la Turquie constituent de possibles crimes de guerre selon l'ONU. © KEYSTONE/AP/LEFTERIS PITARAKIS
Certaines des violences attribuées à une milice proche de la Turquie constituent de possibles crimes de guerre selon l'ONU. © KEYSTONE/AP/LEFTERIS PITARAKIS


Publié le 15.10.2019


Une milice proche de la Turquie qui aurait perpétré des exécutions sommaires samedi contre des Kurdes dans le nord-est de la Syrie pourrait être coupable de crimes de guerre. L'ONU a demandé mardi à Genève à Ankara, qui pourrait être responsable, des investigations.

S'il est établi que les autorités turques "contrôlent" ce groupe armé, Ahrar al-Sharkiya, la Turquie pourrait être associée à ces crimes, a affirmé devant la presse un porte-parole. Des indications ont été données sur au moins trois exécutions de Kurdes samedi. Seul un responsable présent sur des vidéos portait un uniforme militaire.

Une responsable politique kurde a aussi été exécutée, a aussi expliqué le porte-parole qui a fait état également de plusieurs attaques contre des centres de santé. Il a également affirmé que la Turquie avait mentionné le décès de 18 civils de son côté. Malgré ces violences, l'émissaire de l'ONU sur la Syrie prévoit toujours la première réunion du Comité constitutionnel syrien la semaine prochaine à Genève, a affirmé son bureau.

De son côté, le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a annoncé mardi avoir assisté plus de 31'000 personnes. Il a aussi acheminé une aide pour plusieurs dizaines de milliers de personnes supplémentaires. Avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), il a également pris en charge des personnes qui se sont réfugiées en Irak. Plusieurs centaines d'entre elles au total ont fui la Syrie.

Inquiétude sur un site

De son côté, le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué de la nourriture pour près de 85'000 personnes sur le dispositif qui a été prévu pour 130'000 personnes. Il pourrait aussi en aider plus de 450'000 pour cinq jours.

L'ONU est notamment inquiète de la situation dans le camp de déplacés d'Aïn Issa, victime de bombardements dimanche, a affirmé un porte-parole du Bureau des affaires humanitaires (OCHA). Elle ne peut accéder à cette zone. En revanche, contrairement aux déclarations des Kurdes mardi sur l'"arrêt" de l'assistance humanitaire, l'ONU est toujours présente à Kamichli et n'a pas d'indication qui les validerait, affirme le porte-parole.

Au total, dans toute la région, un seul centre de santé est entièrement opérationnel, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Un chargement de 50 tonnes devait être acheminé mardi. L'ONU va aussi évaluer les besoins d'autres déplacés.

ats

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