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Tamedia dément avoir été méprisant à l'égard du Conseil d'Etat

Pietro Supino (sur la photo) éditeur et président de Tamedia et Serge Reymond, directeur des médias payants du groupe, ont écrit vendredi aux députés vaudois. Ils tenaient à donner leur version sur la fin du Matin papier (archives). © KEYSTONE/MELANIE DUCHENE
Pietro Supino (sur la photo) éditeur et président de Tamedia et Serge Reymond, directeur des médias payants du groupe, ont écrit vendredi aux députés vaudois. Ils tenaient à donner leur version sur la fin du Matin papier (archives). © KEYSTONE/MELANIE DUCHENE


Publié le 07.12.2018


L'éditeur Tamedia ne partage pas le point de vue du Conseil d'Etat vaudois sur la médiation avortée à l'annonce de la fin du Matin papier. Il dit n'avoir à aucun moment adopté une attitude de mépris.

Mardi, le gouvernement vaudois ne mâchait pas ses mots à l'égard du groupe zurichois. Répondant à une interpellation socialiste sur le sort des 41 personnes licenciées à la suite de la disparition de la version papier du Matin, le Conseil d'Etat fustigeait "l'indifférence et l'irrespect" de Tamedia envers le personnel et dénonçait le "mépris" de l'éditeur.

Faux, rétorque vendredi ce dernier dans un courrier adressé à l'ensemble des députés et à la presse. "La médiation proposée par Madame Gorrite et Monsieur Leuba au-delà d'une courte durée n'était pas souhaitée de notre part", écrivent l'éditeur Pietro Supino et le directeur des médias payants Serge Reymond.

Pouvoirs séparés

Et de s'expliquer. "Nous avons toujours défendu le principe de la séparation du pouvoir politique et du pouvoir médiatique, y compris lors de conflits sociaux, même si chacun est naturellement libre d'exprimer son opinion". A leurs yeux, le conflit devait se traiter devant l'Office cantonal de conciliation et c'est ce qu'ils ont fait savoir au gouvernement vaudois.

Tamedia ajoute plus loin qu'il est désireux de trouver rapidement une issue "favorable" à cette situation. Et précise qu'outre-Sarine, un accord a été trouvé dont les conditions sont "très semblables" à celles proposées à Lausanne. Côté romand, le conflit s'enlise, les négociations semblent au point mort.

Mort en juillet

Le Matin papier a cessé de paraître en juillet dernier. Quarante et une personnes ont perdu leur emploi et réclament un plan social "digne de ce nom".

ats

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