Le géant britannique des supermarchés Tesco a annoncé mercredi un bénéfice net multiplié par six lors de l'exercice 2020-2021. La performance a été dopée par des cessions d'actifs, malgré le coût de la pandémie.

Le bénéfice net a grimpé à 6,1 milliards de livres (7,67 milliards de francs) pour l'exercice achevé fin février, selon un communiqué du numéro un du secteur au Royaume-Uni. Les résultats ont profité d'éléments d'exceptionnels de 5 milliards livres liés à la vente des activités en Thaïlande, en Malaisie et en Pologne.

Hors cessions, la rentabilité a reculé légèrement en raison d'un coût de la crise sanitaire chiffré à 892 millions de livres. Cette charge s'explique par les absences d'employés malades ou à l'isolement, des embauches d'intérimaires, des achats d'équipements de protection sanitaire ou encore des investissements dans la vente en ligne.

Le premier confinement au printemps 2020 a représenté un défi majeur pour les supermarchés qui ont vu les clients se précipiter dans les magasins et sur internet pour acheter en ligne. Leurs chaînes d'approvisionnement ont été mises sous pression face à des achats paniques et les grandes enseignes ont dû investir massivement dans leurs services sur internet pour répondre à la demande.

Activité en ligne doublée

"Tesco a montré une solidité et une agilité incroyables durant la pandémie", au cours de laquelle "nous avons doublé la taille de nos activité en ligne", souligne Ken Murphy, le directeur général. Le chiffre d'affaires total du groupe est resté stable autour de 58 milliards de livres sur l'exercice, mais il a bondi à périmètre comparable, notamment au Royaume-Uni avec une hausse de 7,7%.

Les supermarchés ont profité d'un afflux inédit depuis le début de la crise sanitaire avec la fermeture des restaurants, pubs, cantines scolaires ou d'entreprises. Tesco s'attend désormais à des ventes un peu moins fortes à mesure que les restrictions seront levées au Royaume-Uni. Les pubs et restaurants ont rouvert les terrasses lundi et ils devraient pouvoir accueillir des clients à l'intérieur à partir du 17 mai.

Mais le groupe prévoit dans le même temps une hausse de sa rentabilité puisque la majorité des coûts engendrés par la pandémie ne se répéteront pas au cours de l'exercice 2021-2022. Il pense que son bénéfice opérationnel retrouvera son niveau de 2019-2020, soit avant que la pandémie ne frappe.

Enfin, sa filiale bancaire Tesco Bank devrait renouer avec les profits en 2021-2022 après avoir souffert, comme l'ensemble du secteur, d'une hausse des provisions pour risque de crédits impayés.

ats, awp, afp