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Traces de mercure traquées dans les poussières de chantiers

A ce jour, plus de 70 parcelles contaminées au mercure et situées en zone habitée ont été assainies dans le Haut-Valais (archives). © KEYSTONE/CYRIL ZINGARO
A ce jour, plus de 70 parcelles contaminées au mercure et situées en zone habitée ont été assainies dans le Haut-Valais (archives). © KEYSTONE/CYRIL ZINGARO


Publié le 18.07.2019


Les traces de mercures mesurées dans les dépositions de poussières aux abords des chantiers d'assainissement de parcelles contaminées dans le Haut-Valais sont "négligeables". Sauf pour un chantier à Viège où elles ont largement dépassé la norme.

A ce jour, plus de septante parcelles contaminées au mercure situées dans les zones habitées de Viège et de Rarogne ont été assainies. Chaque mois, le Service valaisan de l'environnement (SEN) contrôle le cumul de poussières déposées aux abords des chantiers sur la base d'une norme allemande, la législation suisse ne fixant pas de limite pour les retombées de polluants de poussières.

Les relevés montrent que la présence de mercure dans ces poussières est "négligeable", a indiqué le canton jeudi dans un communiqué. Sauf pour un chantier, en bordure de la route cantonale à Viège, principalement durant les mois d'avril et de mai 2019, où la norme définie de 1 microgramme par mètre carré et par jour en moyenne annuelle était dix fois supérieure.

Certains facteurs peuvent expliquer ce résultat, a précisé à Keystone-ATS Yves Degmoumois, chef de section sites pollués, déchets et sols au SEN. Le capteur était placé à côté d'un lieu d'émission de poussières, soit le chargement des camions. De plus, le site était exposé à un temps sec et au foehn.

Analyses hebdomadaires

Le chantier était terminé lorsque les résultats mensuels des données cumulées sont tombés. Il s'agit d'une bonne méthode pour documenter mais pas pour réagir, a indiqué Yves Degoumois.

Pour le prochain chantier, qui démarrera en septembre, la méthode allemande accréditée sera complétée par une analyse hebdomadaire des poussières. Depuis le début des travaux d'assainissement, les entreprises sont tenues d'appliquer un plan d'hygiène et de sécurité pour leurs ouvriers, via notamment des masques spécifiques et de l'arrosage pour maintenir les matériaux suffisamment humides.

Depuis les années 1930 et jusqu'au milieu des années 1970, l'entreprise Lonza a rejeté ses eaux industrielles chargées en mercure dans un canal. Le polluant s'est accumulé dans les boues et les sédiments qui ont ensuite été épandus sur les terres agricoles attenantes ou ponctuellement utilisés comme remblais dans la région jusqu'au début des années 90.

ats

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