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Trente civils tués dans des raids sur le fief rebelle de la Ghouta

Plus de 40'000 civils ont fui depuis jeudi les combats et les bombardements dans l'enclave rebelle de la Ghouta orientale en Syrie (archives). © KEYSTONE/AP SANA
Plus de 40'000 civils ont fui depuis jeudi les combats et les bombardements dans l'enclave rebelle de la Ghouta orientale en Syrie (archives). © KEYSTONE/AP SANA


Publié le 17.03.2018


Au moins 30 civils ont été tués samedi matin dans des raids aériens sur la localité de Zamalka, dans la Ghouta orientale, a rapporté une ONG. L'enclave rebelle est la cible d'une offensive dévastatrice du régime de Bachar al-Assad.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) n'était pas en mesure de déterminer si ces raids avaient été menés par l'aviation du régime ou celle de son allié russe. L'offensive du pouvoir de Damas lui a permis de reconquérir 70% de l'enclave rebelle dans la Ghouta.

Le régime de Bachar al-Assad mène depuis le 18 février une offensive d'une rare violence contre le dernier fief rebelle aux portes de Damas. Les bombardements quotidiens dans le secteur ont tué au moins 1394 civils, dont 271 enfants, selon l'OSDH. Après sa progression, son opération militaire lui a permis de diviser en trois secteurs isolés les territoires encore tenus par les insurgés.

Exode massif

Les raids aériens de samedi ont visé la localité de Zamalka, située dans la poche sud de l'enclave, tenue par le puissant groupe rebelle islamiste Faylaq al-Rahmane, selon l'OSDH. "Les avions militaires ont visé les civils à Zamalka alors qu'ils s'apprêtaient à quitter la poche rebelle", a affirmé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Ce secteur connaît en effet un exode massif de civils depuis près de trois jours. Plus de 40'000 civils ont ainsi fui depuis jeudi les combats et les bombardements, n'ayant d'autres choix que de rejoindre les territoires tenus par le régime, malgré la crainte de représailles chez certains d'entre eux, selon l'OSDH.

Pour la seule matinée de samedi, "près de 10'000 civils ont quitté l'enclave rebelle, pour rejoindre des territoires tenus par le régime" près de Damas, a précisé le directeur de l'OSDH.

Combats à Afrine

Plus de 150'000 civils ont également fui depuis mercredi soir la ville d'Afrine pour échapper à l'offensive des forces turques contre une milice kurde dans cette région du nord-ouest de la Syrie, a rapporté l'OSDH. "Il y a eu toute la nuit des combats violents à la périphérie nord de la ville, les forces turques et leurs supplétifs syriens essayant de pénétrer dans la cité", a précisé l'OSDH.

L'étau se resserre sur la ville d'Afrine, où vivaient quelque 350'000 personnes. La Turquie et des rebelles syriens alliés ont lancé le 20 janvier une offensive d'envergure contre l'enclave kurde du même nom.

La ville d'Afrine est quasi-encerclée, à l'exception d'un couloir qui permet aux habitants de quitter la cité par le sud, vers des territoires contrôlés par les Kurdes syriens ou par le régime de Bachar al-Assad.

ats, afp

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