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Trump compte octroyer la nationalité à 1,8 million de "Dreamers"

Donald Trump,qui se dit prêt à aider les "Dreamers", réclame 25 milliards pour son mur. © KEYSTONE/AP/EVAN VUCCI
Donald Trump,qui se dit prêt à aider les "Dreamers", réclame 25 milliards pour son mur. © KEYSTONE/AP/EVAN VUCCI


Publié le 26.01.2018


Le président américain Donald Trump est prêt à signer un plan permettant à terme à 1,8 million de migrants entrés illégalement aux Etats-Unis d'obtenir la nationalité américaine. En contrepartie, il veut 25 milliards de dollars pour un mur frontalier avec le Mexique.

Ce processus de naturalisation, d'une durée de 10 à 12 ans, profitera aux près de 700'000 "Dreamers" (rêveurs), des sans-papiers arrivés enfants aux Etats-Unis et protégés jusqu'en mars par le décret "DACA" signé par l'ancien président Barack Obama, ainsi qu'aux immigrés qui n'ont pas bénéficié de ce programme, a indiqué jeudi la Maison-Blanche.

Le projet de M. Trump, que la Maison-Blanche espère voir adopter début février par le Sénat, prévoit également que le congrès des Etats-Unis mette sur pied un fonds de 25 milliards de dollars destiné à financer la construction d'un mur à la frontière avec le Mexique, et que des investissements soient réalisés pour mieux protéger la frontière avec le Canada.

"Nouvelle attaque"

Ces annonces sont les points centraux du projet sur l'immigration présenté par la Maison-Blanche et susceptible, selon elle, d'être accepté par les démocrates comme les républicains, afin de mettre fin à des mois de bras de fer infructueux sur ce sujet sensible.

Le programme DACA a permis à quelque 690'000 jeunes sans-papiers de travailler et d'étudier en toute légalité. Donald Trump l'a abrogé en septembre jugeant qu'il n'était pas constitutionnel et a donné jusqu'en mars au congrès pour trouver une solution.

Les démocrates ont fait de ce dossier leur priorité absolue. Les républicains sont globalement d'accord pour régulariser ces jeunes connus sous le nom de "Dreamers" (rêveurs) mais le locataire de la Maison-Blanche exige en échange le vote de crédits pour ériger le mur promis à la frontière avec le Mexique.

Ce plan "est une nouvelle attaque contre les immigrés qui utilise les Dreamers comme monnaie d'échange", a réagi Dina Titus, représentante démocrate du Nevada.

ats, reu, afp

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