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Trump veut 2000 à 4000 militaires à la frontière du Mexique

Donald Trump veut envoyer la garde nationale à la frontière avec le Mexique, jusqu'à ce que le mur soit construit. © KEYSTONE/AP/EVAN VUCCI
Donald Trump veut envoyer la garde nationale à la frontière avec le Mexique, jusqu'à ce que le mur soit construit. © KEYSTONE/AP/EVAN VUCCI


Publié le 06.04.2018


Le président américain Donald Trump a promis jeudi d'envoyer entre 2000 et 4000 hommes de la garde nationale le long de la frontière avec le Mexique pour aider à combattre l'immigration clandestine. Il entend les laisser sur place jusqu'à ce que le mur soit construit.

Cette décision pourrait laisser présager un déploiement sur une longue durée, car le coût de la construction du mur frontalier est toujours en train d'être "examiné" par la Maison-Blanche, a reconnu le septuagénaire républicain.

Le financement de cette infrastructure, dont le coût est évalué à 18 milliards de dollars (17,3 milliards de francs), a donné lieu à un bras de fer entre républicains et démocrates lors de l'examen au congrès des Etats-Unis du budget fédéral. Seul un peu moins d'un dixième du coût a été accordé.

Le président américain a créé la surprise mardi en annonçant son intention de déployer l'armée le long de la frontière avec le Mexique pour accroître la pression sur son voisin du Sud.

Mexico réagit

Ce dernier n'a pas tardé à réagir. Le président mexicain Enrique Peña Nieto a rejeté jeudi les "attitudes menaçantes" et "le manque de respect" de son homologue américain. "Nous sommes prêts à négocier, oui, mais toujours sur la base d'un respect mutuel", a-t-il rappelé.

Il a instamment prié le milliardaire new-yorkais de ne pas enrôler le Mexique dans les questions de politique intérieure américaine. "Si vos récentes déclarations puisent leur origine dans une certaine frustration liée aux affaires de politique intérieure, de vos lois ou de votre congrès, adressez-vous à eux, et non aux Mexicains".

Le ministère mexicain des affaires étrangères a de son côté averti que "si le déploiement annoncé de la garde nationale se transforme en militarisation de la frontière, cela nuira gravement aux relations bilatérales".

Ces déclarations interviennent après plusieurs jours de tensions autour de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Une caravane de plus de 1000 migrants d'Amérique centrale, qui traversait le Mexique en direction des Etats-Unis afin d'y entrer clandestinement, a suscité la colère de Donald Trump, avant de finalement renoncer mercredi à son projet.

ats, afp, reu

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