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Un 11e festival Antigel infiltré dans les zones grises

Le festival Antigel a trouvé avec le conseiller d'Etat en charge de culture Thierry Apotheloz un format compatible avec les restrictions liées à la pandémie (archives). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
Le festival Antigel a trouvé avec le conseiller d'Etat en charge de culture Thierry Apotheloz un format compatible avec les restrictions liées à la pandémie (archives). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI


Publié le 01.03.2021


Le festival Antigel à Genève aura su s'infiltrer dans les zones grises des restrictions contre la pandémie. Son dispositif "click & collect" aura attiré "une grande diversité de publics", ont estimé lundi les organisateurs.

Après une dixième édition l'année dernière "de tous les superlatifs, d'exubérance et de fête", le festival a dû s'adapter au coronavirus. Refusant une annulation, Antigel a discuté avec les autorités pour établir une programmation compatible avec les défis sanitaires.

Mais "les solutions apportées ne répondent que partiellement aux attentes du public", a affirmé le festival. Il souhaite que cette distribution qu'il considère comme "symbolique" puisse pousser les autres organisateurs culturels à proposer une offre à leurs spectateurs.

Au total, plus de 180 représentations, concerts, streamings, courses, balades ou spectacles ont été prévus pendant plus de trois semaines dans 10 communes. Et ils ont rassemblé plus de 60 artistes.

Course pour les détenus

Le format "click & collect" de samedi dernier à dimanche a permis d'ouvrir les portes de deux salles fermées au public depuis des mois. Une dizaine d'artistes ont régalé des spectateurs qui venaient retirer leurs achats en ligne. Des sportifs ont eux relevé chaque week-end de février les défis d'Antigel run. Une course a été organisée pour la première fois en milieu carcéral.

En exploration dans les quartiers genevois grâce à des expériences radiophoniques, le festival est allé à la rencontre du public. Culte et culture se sont eux unis pour questionner "les incohérences des mesures sanitaires qui autorisent les manifestations si elles sont religieuses mais les interdisent lorsqu'elles sont culturelles".

Du 5 février à samedi, la musique électronique était à l'honneur avec des streamings d'artistes du monde entier, à défaut de pouvoir les accueillir physiquement. De la musique de représentants de minorités a aussi à nouveau fait partie des composantes du festival. Côté scène suisse, quatre soirées ont réuni les meilleurs DJs du pays.

ats

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