La Liberté

Un Brexit "chaotique" menacerait l'unité européenne, dit Londres

Selon le nouveau chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt, un divorce désordonné entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne affecterait surtout cette dernière, Londres s'en sortirait. Ici une fresque réalisée par l'artiste britannique Banksy (archives). © KEYSTONE/EPA/FACUNDO ARRIZABALAGA
Selon le nouveau chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt, un divorce désordonné entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne affecterait surtout cette dernière, Londres s'en sortirait. Ici une fresque réalisée par l'artiste britannique Banksy (archives). © KEYSTONE/EPA/FACUNDO ARRIZABALAGA


Publié le 21.08.2018


Le chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt doit de nouveau mettre en garde mardi contre les conséquences d'un Brexit sans accord entre Londres et l'Union européenne. Selon lui, une telle issue menacerait l'unité de l'Europe pour "une génération".

"Une des plus grandes menaces pour l'unité européenne serait un Brexit chaotique sans accord", doit-il prévenir dans un discours devant l'US Institute of Peace, un think tank de Washington, selon des extraits de son discours distribués à l'avance.

Selon lui, la Grande-Bretagne s'en sortirait - "nous avons fait face à des défis plus importants dans notre histoire" - mais l'Union européenne serait, en revanche, durablement affectée.

"Le risque d'un divorce désordonné" serait "une fissure dans les relations entre alliés européens qui ne se cicatriserait pas avant une génération, une erreur géostratégique pour l'Europe à un moment extrêmement vulnérable de notre histoire", doit-il lancer dans son premier grand discours de politique étrangère. Il a succédé, en juillet, à Boris Johnson sur fond de désaccords au sein du gouvernement britannique sur la gestion du Brexit.

"Propositions honnêtes"

L'issue des discussions sur le Brexit, qui sont censées déboucher sur un accord de divorce d'ici à la fin octobre avant la séparation prévue pour le 29 mars 2019, reste encore incertaine. Bruxelles est inflexible sur ses lignes rouges.

Le négociateur européen Michel Barnier a notamment refusé fin juillet une disposition-clé du nouveau plan de sortie de l'UE de la Première ministre Theresa May visant à éviter l'instauration d'une frontière coupant l'île d'Irlande après le Brexit entre le Nord, membre du Royaume-Uni, et le Sud.

"Comme je l'ai dit aux gouvernements européens, le moment est désormais venu pour la Commission européenne d'envisager avec un esprit d'ouverture les propositions honnêtes et constructives faites par la Première ministre", a estimé Jeremy Hunt.

ats, afp

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11