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Un élu poussé à la démission pour harcèlement sexuel à Vernier (GE)

Le jeune conseiller municipal a quitté son mandat à Vernier (GE) mais nie les accusations de harcèlement sexuel (archives). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
Le jeune conseiller municipal a quitté son mandat à Vernier (GE) mais nie les accusations de harcèlement sexuel (archives). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI


Publié le 14.01.2018


Un cas de harcèlement sexuel présumé touche aussi la politique genevoise dans le sillage de l'affaire Yannick Buttet. Un conseiller municipal PS de Vernier a été poussé en décembre à quitter son mandat. Lui dément les allégations et mentionne des raisons personnelles.

Le jeune homme aurait harcelé pendant un an sa voisine dans l'hémicycle, y compris pendant des séances du législatif. "Il ne fait plus partie du PS", a dit à l'ats la présidente de la section locale Marie-Rose Pérez-Milano, confirmant une information publiée par Le Matin Dimanche.

"J'ai été informée mi-octobre de ces agissements. Nous avons convoqué la personne concernée et nous avons pris les mesures qui s'imposaient", ajoute-t-elle. Selon elle, l'authenticité des accusations ne fait aucun doute. "Plusieurs personnes nous ont relayé les faits. Nous avons des témoignages", affirme-t-elle. Des investigations ont été menées auprès des membres.

Candidat au Grand Conseil pour les élections cantonales d'avril prochain avant son retrait, comme la victime, l'élu incriminé aurait aussi promis des voix dans cette course au Parlement genevois en échange de faveurs sexuelles. Selon une autre homologue citée par le journal dominical, il aurait sévi également auprès d'une autre responsable politique locale.

Impact pour le parti exclu

Après la mise à l'écart du conseiller municipal, aucune plainte n'a été déposée. La sanction satisfait la victime qui ne siège plus non plus au Conseil municipal et a également abandonné sa candidature au Grand Conseil. "Pour nous, l'affaire est classée", dit Mme Pérez-Milano. La présidente du PS cantonal Carole-Anne Kast dit elle avoir été informée par le harceleur présumé qu'il se retirait, mais "pour des raisons personnelles et professionnelles".

L'ancien élu nie les allégations à son encontre dont il se dit "choqué". Il souhaite même se représenter lors du prochain scrutin municipal en 2020. Un scénario que la présidente de la section locale a appris par Le Matin Dimanche et sur lequel elle ne se prononce pas pour le moment. "Ce serait de toute façon discuté en comité. Il faudra voir d'ici là".

Elle exclut par ailleurs tout impact pour le PS aux prochaines élections cantonales. "On a agi. Il n'y a pas de raison qu'il y ait des conséquences pour le parti", dit-elle.

ats

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