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Un ex-militaire armé fait 12 morts dans un bar de Californie

La police est intervenue pour "sécuriser" le site de la fusillade. © KEYSTONE/EPA/MIKE NELSON
La police est intervenue pour "sécuriser" le site de la fusillade. © KEYSTONE/EPA/MIKE NELSON
Des policiers en position près du Borderline Bar and Grill. © KEYSTONE/EPA/MIKE NELSON
Des policiers en position près du Borderline Bar and Grill. © KEYSTONE/EPA/MIKE NELSON


Publié le 08.11.2018


Un ancien soldat a ouvert le feu mercredi soir dans un bar bondé près de Los Angeles en Californie. Il a tué 12 personnes avant de se suicider, a annoncé le shérif local.

Le tireur de 28 ans a commis ce carnage lors d'une soirée rassemblant plus d'une centaine de personnes, dont de nombreux étudiants, dans la ville de Thousand Oaks, au nord de Malibu.

L'ex-militaire (2008 à 2013) avait servi dans le corps d'élite des Marines et notamment été déployé en Afghanistan durant sept mois. Il était connu des services de police et de ses voisins pour des troubles psychiques.

Agent de police tué

L'homme s'est présenté mercredi soir à l'entrée du Borderline Bar and Grill, armé d'un pistolet Glock doté d'un chargeur à capacité augmentée.

Il a abattu le garde de sécurité avant de pénétrer dans l'établissement pour y perpétrer sa tuerie, a relaté Geoff Dean, le shérif du comté de Ventura en périphérie de Los Angeles.

On compte parmi les victimes décédées un agent de police, Ron Helus, parmi les premiers à intervenir sur les lieux. Vingt-trois autres personnes ont été soignées dans des hôpitaux de la région, avant de pouvoir rentrer chez elles.

Mobile inconnu

Les autorités ignoraient jeudi la raison pour laquelle l'ex-militaire, qui ne semblait pas avoir de cible spécifique à l'intérieur du bar, a commis ce carnage.

En avril, des policiers se sont rendus chez lui car il agissait de "manière irrationnelle", justifiant le déplacement d'agents spécialisés en troubles psychologiques.

In fine, l'homme n'a pas été arrêté ni interné, mais a laissé aux forces de l'ordre l'impression qu'il souffrait de stress post-traumatique vraisemblablement lié à ses antécédents militaires. Il vivait avec sa mère dans un quartier cossu de Thousand Oaks.

Pas d'élément terroriste

La police a indiqué ignorer si le suspect avait des connexions avec un groupe extrémiste quelconque. "Rien ne me conduit, moi ou le FBI, à penser qu'il y a un lien terroriste", a expliqué le shérif Dean.

Le bar organisait tous les mercredis des soirées étudiantes, ouvertes aux jeunes majeurs. Le shérif a estimé que les victimes avaient probablement entre 21 et 26 ans.

Projet de loi en vue

Sur Twitter, le président Donald Trump a indiqué qu'il était tenu informé des événements et a salué le travail de la police. "Que Dieu bénisse toutes les victimes et les familles des victimes."

Jerry Nadler, chef de file des démocrates à la commission des affaires judiciaires de la Chambre des représentants, a annoncé que l'assemblée, où son parti vient de redevenir majoritaire, se pencherait en janvier sur un projet de législation prévoyant des vérifications obligatoires des antécédents des acheteurs d'armes à feu.

Evènements récurrents

Les Etats-Unis sont régulièrement le théâtre de fusillades, du fait de la dissémination des armes à feu dans le pays. La dernière en date avait fait onze morts dans une synagogue de Pittsburgh.

Cette nouvelle attaque évoque la tuerie perpétrée en 2016 dans une boîte homosexuelle d'Orlando, en Floride, où 49 personnes avaient péri sous les balles.

ats, afp, reu

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