Un militant antispéciste condamné à douze mois de prison ferme
Le Tribunal de police de Genève a condamné vendredi un militant antispéciste à douze mois de prison ferme pour des actes de vandalisme en lien avec la cause animale. Une autre activiste a écopé de sept mois avec sursis.
L'homme de 28 ans, qui a passé onze mois en détention préventive à Champ-Dollon, a été reconnu coupable de dommage à la propriété considérable, violation de domicile, contrainte et empêchement d'accomplir un acte d'officiel. Le tribunal a retenu sept cas pour lesquels sa culpabilité est établie.
Parmi ceux-ci, le saccage d'un abattoir à Perly (GE) en août 2018, une attaque des locaux du service vétérinaire de Fribourg en septembre 2018, l'occupation d'un abattoir Bell à Oesingen (SO) en novembre 2019. Il a été acquitté faute de preuve pour plusieurs caillassages de vitrines de boucherie.
Une autre activiste de la cause animale qui comparaissait à ses côtés a été reconnue coupable des mêmes chefs d'accusation dans sept cas. Cette jeune femme de 22 ans a aussi été acquittée faute de preuve dans plusieurs cas de caillassage. Son implication dans la mise à sac de l'abattoir de Perly (GE) n'a pas non plus été prouvée.
Le procureur Adrian Holloway avait demandé des peines ferme de 18 et douze mois pour les deux prévenus. La défense avait plaidé l'acquittement en insistant sur la vacuité du dossier et la nécessité pour les antispécistes de sensibiliser à la cause. Des chances concrètes de faire appel se dessinent, selon Léonard Micheli-Jeannet, l'un des avocats de la défense.
ats