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Un nouveau centre de maintenance et dépôt pour l'essor des TPG

Le peigne ferroviaire permet aux trams des Transports publics genevois d'accéder au nouveau dépôt En Chardon depuis la route de Meyrin. © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
Le peigne ferroviaire permet aux trams des Transports publics genevois d'accéder au nouveau dépôt En Chardon depuis la route de Meyrin. © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI


Publié le 26.11.2020


Depuis un mois, les Transports publics genevois (TPG) exploitent leur nouveau site de maintenance et dépôt En Chardon. Cette infrastructure qui a nécessité près de sept ans de travaux devisés à 310 millions de francs est indispensable pour le développement du réseau.

"Une construction d'une telle ampleur est un évènement vraiment rare dans la vie d'une entreprise de transport public", a déclaré jeudi Denis Berdoz, directeur général des TPG, à l'occasion de la première visite officielle du dépôt En Chardon. La crise sanitaire a obligé les TPG à repousser une inauguration publique à des jours meilleurs.

Situé le long de la route de Meyrin au bout de la piste de l'aéroport, le centre En Chardon ne révèle pas au premier abord ses dimensions gigantesques: soit 72'000 m2 de plancher, ce qui correspond à près de dix terrains de football. En effet, l'édifice est en grande partie construit en sous-sol.

Cette particularité s'explique par la proximité de l'aéroport qui impose un bâtiment relativement bas - 5 mètres du côté de la route de Meyrin et à peine à 80 cm du côté du chemin de Champs-Prévost - pour ne pas gêner le trafic aérien. Au total 505'000 m3 de déblais ont été évacués, dont une grande partie par une bande convoyeuse installée pour l'occasion.

Des aléas

Ce chantier d'envergure a connu quelques aléas, a relevé Serge Dal Busco, chef du Département des infrastructures (DI). En été 2019, les travaux d'électricité avaient été interrompus suite à des soupçons de sous-enchère salariale par l'entreprise mandatée. Une procédure est toujours en cours devant les tribunaux, selon M. Berdoz.

La crise sanitaire a aussi mis un coup de frein aux travaux. Au final, En Chardon, qui devait initialement être opérationnel en décembre 2019, a ainsi quelques mois de retard. Les surcoûts liés à ces perturbations sont estimés à ce stade à 10 millions de francs, a précisé M. Berdoz.

Peigne ferroviaire

Le nouveau site peut accueillir 70 trams et 130 bus articulés dans des halles de remisage fermées. Près de 600 collaborateurs y sont rattachés. "Calme en journée, le site se transforme en une véritable fourmilière le soir et tôt le matin", relève Patrick Charmot, chef de projet.

Un peigne ferroviaire de onze voies permet aux trams d'entrer et de sortir dans le bâtiment. Les collaborateurs du "dispatching", centre névralgique de En Chardon, orchestrent la circulation de tous les véhicules. Un écran lumineux à l'entrée indique aux chauffeurs la place attribuée à son tram ou à son bus.

Les véhicules sont alignés sur des pistes de 280 mètres de long. Les trams ne pouvant pas emprunter de rampes trop raides, ce sont les bus qui sont stationnés au sous-sol.

Un quatrième centre

En Chardon accompagne l'extension du réseau de tram prévue à Bernex, à Plan-les-Ouates, à Saint-Julien (F) et au Grand Saconnex. "Les TPG disposent désormais d'un outil essentiel au développement planifié de leur réseau ces prochaines années", a relevé M.Dal Busco. Jusqu'à présent les TPG exploitaient deux dépôts et centres de maintenance, l'un à la Jonction et l'autre au Bachet-de-Pesay.

A la demande de l'Etat, ils ont dû libérer la pointe de la Jonction où était stationnés une partie de la flotte de bus. Un quatrième centre sera nécessaire pour l'essor du réseau. Un terrain est déjà pré-réservé à cet effet du côté de Château-Bloch à Vernier.

ats

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