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Un pont s'effondre où Biden va parler d'infrastructures

Joe Biden avec son épouse Jill étaient à Pittsburgh en novembre 2020, alors qu'il était un candidat en campagne. © KEYSTONE/AP/ANDREW HARNIK
Joe Biden avec son épouse Jill étaient à Pittsburgh en novembre 2020, alors qu'il était un candidat en campagne. © KEYSTONE/AP/ANDREW HARNIK
Joe Biden avec son épouse Jill étaient à Pittsburgh en novembre 2020, alors qu'il était un candidat en campagne. © KEYSTONE/AP/ANDREW HARNIK
Joe Biden avec son épouse Jill étaient à Pittsburgh en novembre 2020, alors qu'il était un candidat en campagne. © KEYSTONE/AP/ANDREW HARNIK
Coïncidence: alors qu'il venait à Pittsburgh vendredi pour évoquer son programme de constructions, un pont de la ville s'est effondré, obligeant Joe Biden a modifier son programme. © KEYSTONE/AP/Andrew Harnik
Coïncidence: alors qu'il venait à Pittsburgh vendredi pour évoquer son programme de constructions, un pont de la ville s'est effondré, obligeant Joe Biden a modifier son programme. © KEYSTONE/AP/Andrew Harnik


Publié le 28.01.2022


Joe Biden est venu constater les dégâts vendredi à Pittsburgh, où un pont s'est effondré dans la matinée, chamboulant le programme d'un déplacement prévu bien avant la catastrophe, et consacré notamment aux projets d'infrastructures du président.

"C'est incroyable", a dit Joe Biden, se tenant devant l'infrastructure écroulée, couverte de neige, où un bus et des voitures ont été pris au piège.

L'accident n'a pas fait de morts. Trois personnes, dont le pronostic vital n'est pas engagé, ont été transportées à l'hôpital, ont précisé les services d'urgence de cette ville, la deuxième plus grande de l'Etat de Pennsylvanie (est) après Philadelphie.

"C'est un miracle, monsieur le président", a lancé un membre d'une équipe d'intervention et de secours. "C'en est vraiment un", a dit Joe Biden, avec une grue en arrière-plan.

"Il y a plus de ponts à Pittsburgh que dans n'importe quelle ville du monde", a souligné le démocrate, en promettant: "Nous allons tous les réparer".

Selon son agenda transmis par la Maison Blanche, Joe Biden doit faire un discours dans l'après-midi, dans l'ancienne capitale de l'acier américain, sur sa méthode pour "renforcer les chaînes logistiques de la nation, redynamiser le secteur industriel, créer des emplois bien payés et protégés par les syndicats et bâtir une nouvelle Amérique, notamment grâce à la loi soutenue par les deux partis sur les infrastructures".

Biden et les ponts

La coïncidence est frappante: le 20 janvier, pour marquer son premier anniversaire à la Maison Blanche, Joe Biden avait justement choisi de vanter cette loi en s'exprimant devant un grand panneau où étaient projetées des photos ... de ponts en mauvais état.

Le grand plan de dépenses de 1200 milliards de dollars dans les infrastructures, voté en fin d'année dernière par le Congrès américain, et qui avait même reçu quelques voix de l'opposition républicaine, est l'un des rares grands succès à ce jour du 46e président des Etats-Unis.

Autres préoccupations populaires

Traînant une cote de confiance médiocre qui tourne autour de 40%, voyant approcher des élections législatives qui risquent de lui coûter sa mince majorité parlementaire à l'automne, Joe Biden a promis d'aller davantage à la rencontre des Américains.

Après avoir passé une année à promettre un grand bouleversement économique et social aux Etats-Unis, la Maison Blanche a été contrainte de revoir ses ambitions à la baisse. Mais aussi d'adapter sa communication, face à des Américains qui se débattent avec une inflation historique et une nouvelle vague de la pandémie. Dans ce contexte, les grands projets du président paraissent bien éloignés de leurs préoccupations quotidiennes.

La confiance des consommateurs américains est tombée en janvier à son plus bas niveau depuis novembre 2011, se dégradant plus qu'attendu à cause du variant Omicron, selon l'estimation finale de l'enquête de l'Université du Michigan publiée vendredi.

Après la loi sur les infrastructures, et faute d'avoir pu faire passer une très ambitieuse loi sociale de 1750 milliards de dollars, le président cherche à sauver au moins quelques réformes, notamment des aides à la garde d'enfants, ou des dépenses pour la transition énergétique.

Pour rallier les démocrates centristes qui ne veulent pas d'une trop grande expansion de l'Etat-providence, le président parle désormais plutôt d'un plan destiné à "mettre les Américains au travail" et à doper la compétitivité du pays.

ats, afp

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