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Une deuxième femme accuse le juge Kavanaugh d'inconduite sexuelle

Brett Kavanaugh a immédiatement rejeté vigoureusement les nouvelles accusations portées contre lui (archives). © KEYSTONE/AP/MANUEL BALCE CENETA
Brett Kavanaugh a immédiatement rejeté vigoureusement les nouvelles accusations portées contre lui (archives). © KEYSTONE/AP/MANUEL BALCE CENETA


Publié le 24.09.2018


Une deuxième femme a accusé d'inconduite sexuelle, au début des années 1980, le juge Brett Kavanaugh, a annoncé dimanche le New Yorker. Le candidat du président américain Donald Trump à la cour suprême des Etats-Unis a immédiatement rejeté les accusations.

Dans un communiqué publié par The New Yorker, une femme de 53 ans a déclaré que Brett Kavanaugh, lors d'une soirée arrosée à l'université de Yale, a sorti son sexe devant elle, la contraignant à le toucher alors qu'elle le repoussait.

"Ce prétendu événement datant d'il y a 35 ans n'a pas eu lieu. Les gens qui me connaissaient alors savent que cela ne s'est pas produit et l'ont dit. Cela est du dénigrement pur et simple", a immédiatement réagi le juge.

Cette accusation survient à quatre jours de l'audition cruciale, prévue jeudi devant le Sénat, d'une femme, qui accuse aussi d'agression sexuelle le juge Kavanaugh lors d'une soirée entre lycéens au début des années 1980. La commission judiciaire du Sénat mène depuis plusieurs semaines les auditions de confirmation de Brett Kavanaugh.

Au moins quatre sénateurs démocrates ont eu connaissance des accusations portées par la seconde femme. Deux d'entre eux ont commencé à enquêter sur le sujet, indique le magazine.

"Allégation sérieuse et inquiétante"

"Il s'agit d'une autre allégation sérieuse, crédible et inquiétante contre Brett Kavanaugh. Elle doit être pleinement examinée", a indiqué le sénateur d'Hawaï, Mazie Hirono, cité par The New Yorker.

Plusieurs collaborateurs de sénateurs républicains ont exprimé leur inquiétude sur l'impact potentiel de ces déclarations sur la nomination du juge Brett Kavanaugh à la cour suprême.

"Je pense qu'une enquête du FBI serait justifiée", a déclaré la deuxième accusatrice, qui a expliqué avoir réfléchi pendant six jours avant de se confier au New Yorker.

Pour Donald Trump et la Maison-Blanche, qui avaient réaffirmé leur soutien au juge Kavanaugh avant cette nouvelle affaire, ces accusations tardives relèvent d'une tentative d'obstruction visant à bloquer le processus de validation de sa nomination à la cour suprême.

Les membres de la commission sénatoriale ont reporté la date du vote qui devait décider de la confirmation de M. Kavanaugh. Et l'affaire prend un tour particulier, à six semaines des élections intermédiaires du 6 novembre prochain.

ats, afp

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