La Liberté

Une école japonaise triche pour diminuer le nombre d'étudiantes

"Les femmes renoncent souvent à être médecin une fois qu'elles sont mariées et ont des enfants", a confié une source au journal pour justifier la falsification des notes (archives). © KEYSTONE/AP/Koji Sasahara
"Les femmes renoncent souvent à être médecin une fois qu'elles sont mariées et ont des enfants", a confié une source au journal pour justifier la falsification des notes (archives). © KEYSTONE/AP/Koji Sasahara


Publié le 02.08.2018


Une école de médecine de Tokyo a modifié les notes des concours d'admission de ses candidates afin de limiter le nombre de femmes parmi les élèves, a rapporté un journal japonais jeudi. La triche a duré pendant plusieurs années.

Ces irrégularités ont été mises à jour dans le cadre d'une enquête sur une autre affaire impliquant cette université. Elle est également accusée d'avoir favorisé le fils d'un membre influent du ministère de l'Education en l'admettant dans ses rangs, affirme le quotidien Yomiuri Shimbun.

Selon le journal, qui cite des sources anonymes, l'université a commencé à baisser les notes des tests d'entrée des candidates en 2011, après avoir constaté une hausse du nombre de femmes reçues à l'examen en 2010. Cette année-là, elles représentaient environ 40% des candidats acceptés, soit le double de l'année précédente. Depuis, l'école s'est efforcée de maintenir le pourcentage d'étudiantes admises autour de 30%.

Carrières avortées

"Les femmes renoncent souvent à être médecin une fois qu'elles sont mariées et ont des enfants", a confié une source au journal pour justifier la falsification des notes.

"Il y a un consensus au sein de l'université selon lequel les médecins hommes sont d'un plus grand soutien pour l'hôpital universitaire", qui exige souvent de se mobiliser en urgence et d'effectuer de longues heures de travail, selon cette source.

Les femmes japonaises sont en général très instruites, mais les habitudes de travail dans l'archipel, qui se caractérisent par un grand nombre d'heures supplémentaires au point de mener parfois à des cas de mort par surmenage, les conduisent souvent à arrêter leur carrière au moment où elles fondent une famille.

ats, afp

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11