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Une Espagne pâlichonne bat un Iran consternant

A l'image de Lucas Vazquez, ce ne fut pas facile pour les Espagnols de se débarrasser du marquage iranien. © KEYSTONE/AP/THANASSIS STAVRAKIS
A l'image de  Lucas Vazquez, ce ne fut pas facile pour les Espagnols de se débarrasser du marquage iranien. © KEYSTONE/AP/THANASSIS STAVRAKIS


Publié le 20.06.2018


Méconnaissable, l'Espagne s'est laissé embourber dans le traquenard qui lui a tendu l'Iran, ne s'imposant que 1-0 dans la douleur pour son deuxième match de la Coupe du monde 2018.

La Roja rejoint ainsi le Portugal en tête d'un groupe B avec quatre points.

Si le Team Melli avait eu, contre le Maroc (1-0), le bonheur de voir une fois la lumière et d'entrer, il s'est obstinément évertué, conte l'armada ibérique, à faire régner les ténèbres. Une négation du jeu comme on n'en voit (heureusement) presque plus aujourd'hui. L'Iran, quand il quittera cette Coupe du monde, ne manquera probablement à personne. Pas plus que l'insupportable complainte des vuvuzelas qu'affectionnent ses supporters.

Parce que même l'approche défensive de la sélection perse fait mal aux yeux. Si l'acharnement des hommes de Carlos Queiroz à ne pas plier a été admirable, les moyens utilisés - sans cesse "pourrir" la rencontre en se jetant au sol et en se tordant d'une douleur fictive ou multiplier les dégagements en catastrophes dignes d'une équipe de 5e ligue le dimanche matin - ont fait frémir. Vivement le Mondial à 48 équipes...

Coup du sort

La partie a toutefois été utile pour se rappeler deux vérités. La première, il faut être deux pour réaliser un grand match, comme cela avait été le cas vendredi entre l'Espagne et le Portugal (3-3). La seconde, la Roja a souvent, durant la dernière décennie, donné une impression de facilité. Mais tant qu'elle avait la bonne idée au bon moment. Ce qui n'a presque jamais été le cas contre des Iraniens tout sauf surprenants et exactement comme on les attendait à Kazan.

Il a même fallu un coup du sort pour que les Espagnols prennent enfin l'avantage, à la 54e: un dégagement de Ramin Rezaeian sur Diego Costa, buteur (involontaire) pour la troisième fois du tournoi. L'impensable avait failli se produire une minute plus tôt, sur une reprise de Karim Ansarifard qui a terminé dans le petit filet de De Gea...

Se reprendre, et vite

A 1-0, la messe aurait dû être dite. Mais cette Espagne, si lumineuse contre le Portugal, a alors commencé d'être bousculée, concédant même quelques occasions aux Iraniens. Lesquels ont bien cru avoir égalisé à la 61e par un Saeid Ezatolahi signalé hors-jeu (confirmation par la vidéo). Lesquels, encore, ont eu une belle opportunité sur une tête de Mehdi Taremi juste au-dessus. Comme quoi, les Perses ont aussi du talent. Dommage qu'ils n'aient eu aucune envie de le montrer.

Fernando Hierro va devoir demander à ses joueurs de sérieusement se reprendre lundi contre le Maroc. Parce que, si les Lions de l'Atlas sont d'ores et déjà éliminés, personne n'est encore qualifié dans ce groupe B. Le Team Melli, aussi incroyable que cela puisse paraître au vu de son niveau, peut encore se hisser en 8e de finale en s'imposant contre le Portugal lundi également, voire même en faisant match nul.

ats

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