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Une journaliste condamnée pour être entrée dans une maison squattée

Le groupe "Gundula" s'était installé dans une maison inoccupée depuis deux ans à Lucerne (archives). © KEYSTONE/URS FLUEELER
Le groupe "Gundula" s'était installé dans une maison inoccupée depuis deux ans à Lucerne (archives). © KEYSTONE/URS FLUEELER


Publié le 29.06.2019


Une journaliste, qui avait pénétré dans une maison squattée dans le cadre d'un reportage à Lucerne, a été reconnue coupable de violation de domicile par un tribunal de district. Elle a écopé d'une amende de 500 francs.

La journaliste ne devait pas présumer que la propriétaire du bien allait tolérer sa venue dans la maison, a écrit le juge dans son verdict publié vendredi soir. Elle savait que les discussions entre les squatters et la propriétaire avaient échoué et que cette dernière comptait les faire expulser, poursuit le texte.

L'intérêt public d'informer ne justifiait pas dans ce cas la commission d'une infraction pénale, ajoute le juge. "Un reportage sur l'occupation de la maison n'était tout simplement pas impossible sans entrer dans la maison", précise-t-il.

Plusieurs heures dans le squat

En avril 2016, le groupe "Gundula" a occupé une villa vacante depuis deux ans et appartenant à la société Bodum Invest. La journaliste de 32 ans, qui voulait écrire un reportage sur le sujet, a passé plusieurs heures dans le squat le 20 avril.

Le ministère public avait arrêté la procédure engagée contre la journaliste, mais celle-ci avait repris après une décision du tribunal cantonal.

En plus de l'amende, le tribunal de district a condamné la prévenue à payer les frais de justice de presque 1800 francs. Elle devra également s'acquitter des honoraires d'avocat de la partie plaignante de 3000 francs. Le jugement n'est pas définitif, des recours étant possible.

ats

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