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Une partie de l'opposition "irresponsable" face aux "gilets jaunes"

Certains propos du chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon au sujet des "gilets jaunes" irritent le gouvernement et la majorité au sein du Parlement. © KEYSTONE/EPA/CAROLINE BLUMBERG
Certains propos du chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon au sujet des "gilets jaunes" irritent le gouvernement et la majorité au sein du Parlement. © KEYSTONE/EPA/CAROLINE BLUMBERG
Christophe Castaner a promis "l'ultra-fermeté" après une nouvelle série de violences lors de "l'acte VIII" des "gilets jaunes". © KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON
Christophe Castaner a promis "l'ultra-fermeté" après une nouvelle série de violences lors de "l'acte VIII" des "gilets jaunes". © KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON
Le gouvernement souhaite une nouvelle loi durcissant les sanctions contre les "casseurs" et les manifestations non déclarées, a dit Edouard Philippe. © KEYSTONE/EPA AFP POOL/ERIC FEFERBERG / POOL
Le gouvernement souhaite une nouvelle loi durcissant les sanctions contre les "casseurs" et les manifestations non déclarées, a dit Edouard Philippe. © KEYSTONE/EPA AFP POOL/ERIC FEFERBERG / POOL


Publié le 07.01.2019


Le gouvernement et la majorité ont dénoncé dimanche l'attitude "irresponsable" d'une partie de l'opposition face aux nouvelles violences lors de l'acte VIII de la mobilisation des "gilets jaunes". Dans leur viseur figure surtout Jean-Luc Mélenchon.

"Je n'en peux plus d'entendre des responsables politiques qui disent 'je condamne les violences mais', il y a toujours ce 5ème mot, blabla blabla blabla, 'c'est peut-être la faute du gouvernement', parfois même en attisant les colères, en donnant des fake news, cela doit cesser", s'est indigné le délégué général de la République en marche, Stanislas Guerini, sur France 3

Outre le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui "fait une ode absolument inouïe à Drouet", une des figures des "gilets jaunes", le député de Paris s'en est pris à "tous les responsables politiques qui ont des réactions ambiguës". Et selon lui, "ils sont nombreux sur la scène politique, malheureusement, de la gauche à la droite".

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a été évacué samedi de ses bureaux rue de Grenelle à Paris après une intrusion violente de "gilets jaunes" avec un engin de chantier dans la cour du ministère.

"Revanche dans la rue"

Dans un entretien à 20minutes France publié dimanche, il a estimé que "quand Jean-Luc Mélenchon fait une déclaration d'amour sur Twitter à Éric Drouet". Pour lui, "il est en train de poursuivre sa dérive, amorcée entre les deux tours de la présidentielle, lorsqu'il n'avait pas choisi clairement entre Emmanuel Macron et le Front national".

Le député LREM du Val d'Oise Aurélien Taché sur BFMTV s'en est pris lui aussi nommément à Jean-Luc Mélenchon qui a "touché le fond" avec son "ode à Éric Drouet", "totalement surréaliste". "On est quand même dans un moment où la démocratie a besoin de sérieux et quand on fait circuler des infox et des fake news comme le font des députés en ce moment en disant qu'on va toucher aux pensions de réversion, on met de l'huile sur le feu", a-t-il dit.

"Jean-Luc Mélenchon a perdu dans les urnes, il veut sa revanche dans la rue, il accepte d'ailleurs les violences, il les cautionne, on sort du cadre démocratique", a accusé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire dans l'émission d'Europe 1/CNews/Les Echos.

"Irresponsabilité"

Le secrétaire d'Etat chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi, s'est dit dimanche soir sur LCI "très choqué par le message de M. Mélenchon" qui la veille avait tweeté: "Bataille au corps à corps sur les ponts de Paris. Est-ce un pouvoir républicain celui qui donne de tels ordres?" M. Mahjoubi a accusé le chef de file de LFI de "taper sur le gouvernement de façon lâche".

D'autres voix extérieures à la majorité ont également appelé certains responsables politiques à changer d'attitude. "Je crois qu'il y a une profonde irresponsabilité de beaucoup d'acteurs, politiques notamment : Jean-Luc Mélenchon bien sûr, on ne peut pas avoir de l'admiration pour un individu qui a des propos complotistes", a dénoncé le numéro un de la CFDT Laurent Berger sur France Inter.

ats, afp

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