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Vale renvoyé devant la justice pour la tragédie de Brumadinho

Un an après la rupture au Brésil du barrage minier appartenant à Vale, 259 corps ont été retrouvés dans l'océan de boue toxique et les pompiers continuent de rechercher les 11 cadavres encore ensevelis (archives). © KEYSTONE/AP/LEO CORREA
Un an après la rupture au Brésil du barrage minier appartenant à Vale, 259 corps ont été retrouvés dans l'océan de boue toxique et les pompiers continuent de rechercher les 11 cadavres encore ensevelis (archives). © KEYSTONE/AP/LEO CORREA


Publié le 15.02.2020


Le groupe minier Vale, l'entreprise de certification allemande TUV SUD et 16 responsables des deux entreprises ont été renvoyés vendredi devant la justice brésilienne pour la rupture du barrage de Brumadinho, il y a un an. L'accident avait fait 270 morts.

Parmi les accusés figurent Fabio Schvartsman, ex-patron de Vale, ainsi que des directeurs, des géologues ou des ingénieurs liés à la compagnie minière ou à TUV SUD, pour "homicide volontaire" et "crime environnemental", selon le tribunal de l'Etat de Minas Gerais (sud-est). Ils encourent de 12 à 30 ans de prison.

Les chefs de crime environnemental ont également été retenus contre les deux entreprises. Le parquet estime que Vale connaissait les risques et la situation du barrage. De son côté, TUV SUD, aurait selon les procureurs, "produit de faux certificats de stabilité".

Le procès devrait donc s'ouvrir prochainement.

Océan de boue toxique

La rupture du barrage minier appartenant à Vale a libéré des millions de tonnes de résidus miniers qui ont englouti toute une région et provoqué un désastre écologique majeur. Un an après la tragédie, 259 corps ont été retrouvés dans l'océan de boue toxique et les pompiers continuent de rechercher les 11 cadavres encore ensevelis. Le siège de cette multinationale se trouve à Saint-Prex (VD).

Dans tout le pays, les barrages de type Brumadinho - dont la hauteur augmente avec l'accumulation de résidus miniers - devront être démantelés d'ici à 2023. Vale a déjà commencé à verser des indemnités aux victimes, à hauteur de deux milliards de réais (466 millions de francs).

L'entreprise avait déjà été impliquée dans une autre tragédie de ce type. Le 5 novembre 2015, le barrage de Fundao, géré par Samarco, joint-venture du groupe brésilien et de l'Anglo-australien BHP, avait libéré brutalement dans la nature 40 millions de mètres cube de déchets hautement toxiques, faisant 19 morts et causant des dégâts environnementaux sans précédent au Brésil.

ats, afp

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