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Valérie Pécresse désignée candidate des Républicains

Valérie Pécresse a été désignée candidate des Républicains (LR) à la présidentielle française samedi. © Keystone/AP/CHRISTOPHE ENA
Valérie Pécresse a été désignée candidate des Républicains (LR) à la présidentielle française samedi. © Keystone/AP/CHRISTOPHE ENA
Valérie Pécresse a été désignée candidate des Républicains (LR) à la présidentielle française samedi. © Keystone/AP/CHRISTOPHE ENA
Valérie Pécresse a été désignée candidate des Républicains (LR) à la présidentielle française samedi. © Keystone/AP/CHRISTOPHE ENA
Porteuse d'une ligne d'"ordre" sur la sécurité et libérale sur l'économie, Valérie Pécresse, ancienne ministre du Budget, s'est plusieurs fois targuée d'être "au barycentre" de la droite et donc capable de la rassembler. © KEYSTONE/AP/Rafael Yaghobzadeh
Porteuse d'une ligne d'"ordre" sur la sécurité et libérale sur l'économie, Valérie Pécresse, ancienne ministre du Budget, s'est plusieurs fois targuée d'être "au barycentre" de la droite et donc capable de la rassembler. © KEYSTONE/AP/Rafael Yaghobzadeh


Publié le 04.12.2021


La présidente de la région parisienne Valérie Pécresse, issue de l'aile sociale et libérale, a été désignée samedi candidate du parti Les Républicains (LR) pour 2022. Ce sera la première femme à porter les couleurs de la droite à une élection présidentielle en France.

Mme Pécresse, présidente de la région Ile-de-France (qui englobe Paris), a remporté 60,95% des voix contre 39,05% à Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes (sud-est), qui affichait ses affinités avec l'extrême droite, à l'issue d'un congrès organisé en ligne auprès des adhérents.

"La droite républicaine est de retour", a-t-elle lancé samedi. "Je porterai un projet de franche rupture, j'ai le courage de dire et la volonté de faire, je n'aurai pas la main qui tremble face aux adversaires de la République", a-t-elle ajouté.

Eric Ciotti s'est aussitôt rangé "derrière Valérie Pécresse qui va porter nos espoirs".

Ligne d'"ordre"

Porteuse d'une ligne d'"ordre" sur la sécurité et libérale sur l'économie, Valérie Pécresse, ancienne ministre du Budget, s'est plusieurs fois targuée d'être "au barycentre" de la droite et donc capable de la rassembler.

Parmi les grandes lignes de son projet d'"ordre", elle propose notamment sur le sujet de l'immigration des quotas annuels votés par le Parlement, un durcissement du regroupement familial ou le dépôt des demandes d'asile depuis les ambassades à l'étranger.

Sur la question de la laïcité, elle propose notamment un serment de "respect de la laïcité" pour les fonctionnaires et une interdiction du "port forcé" du voile ainsi que pour les accompagnatrices scolaires.

Sur le plan économique, elle souhaite, par exemple, une relance "dès le printemps 2022" de la réforme des retraites, un "droit au logement prioritaire" pour les travailleurs de première ligne, une suppression de 200'000 postes de fonctionnaires mais la création de 50'000 autres pour "protéger, éduquer, soigner".

"Une femme moderne"

LR, héritier du mouvement gaulliste qui a été pendant près de 60 ans en France la principale formation de gouvernement, est encore traumatisé par son élimination du second tour de la présidentielle de 2017, une première sous la Ve République. Un raté survenu cinq ans après l'échec du président sortant Nicolas Sarkozy à se faire réélire, battu au second tour, en 2012, par le socialiste François Hollande.

Le parti espère donc enclencher grâce à cette primaire une dynamique qui lui éviterait une nouvelle déconvenue en 2022. "Valérie va donner l'image d'une candidate vraiment de droite mais aussi une femme, moderne, ça va être un atout", a assuré le patron des sénateurs LR Bruno Retaillleau.

"La plus macroniste"

De son côté, la candidate à la présidentielle du parti d'extrême droite Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a exhorté les électeurs LR "déçus" par la désignation de Valérie Pécresse, "la plus macroniste", à la rejoindre.

Le candidat des Verts, Yannick Jadot, a quant à lui qualifié Valérie Pécresse de "candidate homophobe et anti-immigrés, qui veut démanteler les services publics".

Quitte ou double

Battu au deuxième tour en 2012, éliminé dès le premier en 2017... LR a certes affiché de beaux scores aux élections intermédiaires (municipales et régionales notamment), mais en 2022, soit il accède au second tour, soit son avenir de grand parti à vocation gouvernementale sera compromis.

Le parti reste pour le moment à la traîne dans les sondages publiés avant sa désignation, où Valérie Pécresse est créditée de 10 à 11%, loin derrière M. Macron et l'extrême droite.

LR doit aussi sortir de la tenaille, entre la macronie qui tente d'attirer une partie de l'électorat de droite, et l'extrême droite désormais représentée par deux candidats: Marine Le Pen et le controversé polémiste Eric Zemmour. Ce dernier a officialisé sa candidature mardi.

"Tourner le dos à la prudence"

"Nous ne gagnerons qu'en tournant le dos à la prudence, source d'immobilisme", a averti Eric Ciotti. Car "si notre famille n'assume pas ses valeurs de droite, elle n'arrivera pas à ramener vers elle ceux qui sont partis soit vers Eric Zemmour et Marine Le Pen, soit vers Emmanuel Macron", avait-il averti avant l'annonce des résultats.

ats

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