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Valon Behrami: "j'ai trop hâte d'y être"

Valon Behrami a hâte d'en découdre avec le Brésil. © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
Valon Behrami a hâte d'en découdre avec le Brésil. © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON


Publié le 13.06.2018


Que du bonheur ! Tel est le cri du coeur lancé par Valon Behrami. A l'heure de disputer sa quatrième Coupe du monde, l'homme aux 79 sélections n'entend savourer que le moment présent.

L'heureux fiancé de Lara Gut, qui sera présente dimanche à Rostov-sur-le-Don pour l'encourager face au Brésil, a vécu trop de vies pour ne pas saisir tout le bonheur qui peut être le sien aujourd'hui. "Mes deux premières Coupes du monde furent des expériences douloureuses en tant que joueur, avoue-t-il. Celle du Brésil avec ce huitième de finale contre l'Argentine fut, en revanche un très grand moment. Et puis il y a deux ans lors de l'Euro en France, je ne pensais qu'au foot pour évacuer toute la pression qu'un tel tournoi peut susciter. Cela reste également un très beau souvenir."

La vie sans wifi existe aussi

Cette forme de "sagesse" amène ainsi le grand frère de l'équipe de Suisse à ne plus "se laisser gagner par la nervosité une semaine déjà avant un grand match. "Là, la pression pour le Brésil ne surviendra que cinq minutes avant le coup d'envoi", lance-t-il sans détour.

D'ici dimanche 19h55 pour le prendre au mot, le Tessinois s'efforcera donc de maintenir l'harmonie autour de l'équipe, de convaincre ses jeunes coéquipiers qu'une vie sans wifi existe aussi. "Je suis sur la bonne voie, s'amuse-t-il. Nous jouons aux cartes, nous jouons au billard. Tout le monde n'a pas tout le temps le nez planté sur son iPhone. Dès jeudi avec les trois coups de la Coupe du monde, nous passerons encore plus de temps ensemble à regarder les matches. C'est là aussi que se cultive l'esprit d'équipe."

A l'aise en allemand, en français et en italien devant les questions de la presse, Valon Behrami dégage, avant d'engager le fer dans cette Coupe du monde, une impression de "force tranquille" qui tranchera très certainement avec son engagement sur le terrain.

Dimanche, il sait qu'il devra avec son capitaine Stéphane Lichtsteiner galvaniser ses troupes pour rendre possible l'impossible contre le Brésil de Neymar. "Il faudra s'appuyer sur une organisation sans faille, savoir resserrer les espaces, dit-il. Neymar est très fort. Il convient d'espérer qu'il soit dimanche dans un mauvais jour et nous dans un grand... A un-contre-un, il est impossible de le stopper. Mais heureusement, ce match se jouera à onze contre onze."

La discussion de Vienne

Pour Valon Behrami, la Suisse aura sa chance face au Brésil. La Suisse avec son équipe multiculturelle qui, lors de chaque Coupe du monde, interpelle la presse étrangère. "Je me sens suisse à chaque jour de mon existence, martèle le Tessinois. Ces origines diverses qui la composent sont l'une des forces de cette équipe de Suisse. Il y a trois ans bientôt, la question identitaire est venue sur le tapis. Je me souviens d'une discussion à Vienne en novembre 2015 qui a changé bien des choses dans la vie de l'équipe. Depuis cette date, le débat est clos."

Et depuis cette date, l'équipe n'a cessé de monter en puissance pour se retrouver dimanche confrontée à l'un des plus beaux défis de son histoire avec cette entame de la Coupe du monde 2018 face au Brésil. "J'ai trop hâte d'y être", martèle Valon Behrami qui avoue que "l'attente devient presque insupportable".

ats

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