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Vaud: des élus s'interrogent sur les contrats de travail de R. Ruiz

Trois interpellations ont été déposées au Grand Conseil vaudois sur la succession de contrats à durée déterminée dont a bénéficié la candidate au Conseil d'Etat vaudois Rebecca Ruiz. © KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD
Trois interpellations ont été déposées au Grand Conseil vaudois sur la succession de contrats à durée déterminée dont a bénéficié la candidate au Conseil d'Etat vaudois Rebecca Ruiz. © KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD


Publié le 08.01.2019


Trois interpellations ont été déposées mardi au Grand Conseil vaudois en lien avec d'anciens contrats de travail de la socialiste Rebecca Ruiz au Département de la formation. Les élus veulent que lumière soit faite sur cette pratique.

Présentée comme la favorite à la succession de Pierre-Yves Maillard au Conseil d'Etat, la conseillère nationale Rebecca Ruiz et ses anciens contrats de travail avec le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) se retrouvent sous les projecteurs du Grand Conseil.

Mardi, trois députés de droite et de la gauche radicale ont déposé des interpellations en lien avec ces engagements par l'ancienne conseillère d'Etat socialiste Anne-Catherine Lyon.

Bizarre, bizarre

Denis Rubattel (UDC) s'interroge ainsi sur plusieurs "bizarreries" et indique que Rebecca Ruiz aurait obtenu ces contrats "sans mise au concours". Il s'étonne en outre qu'elle ait été engagée comme maîtresse secondaire "alors qu'elle n'aurait étonnamment jamais enseigné et qu'elle ne possède pas du tout un cursus correspondant".

Même surprise du côté du PLR par le biais de Grégory Devaud. Ce dernier évoque des "bricolages" au sein du DFJC. Et de souligner que Rebecca Ruiz a obtenu un contrat de maîtresse secondaire alors qu'elle ne possédait pas la formation nécessaire.

Quant à Yvan Luccarini, d'Ensemble à Gauche, il écrit que la parlementaire socialiste a bénéficié d'un contrat "assez particulier". L'élu juge par ailleurs problématique la pratique de ces contrats à durée déterminée successifs et pose, comme ses collègues, toute une série de questions au gouvernement.

Travail sur la violence

Pour mémoire, Le Temps a révélé que Rebecca Ruiz a bénéficié d'une succession de contrats à durée déterminée au sein du Département de la formation entre 2010 et 2014 afin de travailler sur la violence et le harcèlement à l'école.

Son contrat de responsable de recherche ne pouvant être renouvelé en 2013 et le travail devant être finalisé, la criminologue a obtenu un dernier contrat jusqu'à juillet 2014 pour boucler son mandat, mais sous le titre d'enseignante à l'Etablissement secondaire de Cossonay-Penthalaz avec un statut de "détachée spéciale".

Pratique bannie

Aujourd'hui à la tête du DFJC, la socialiste Cesla Amarelle a rapidement indiqué que cette manière de faire est désormais proscrite. Quant à Rebecca Ruiz, elle a estimé qu'elle avait toutes les compétences requises pour obtenir ce mandat et dit avoir tout de suite alerté la direction lors de la réception de ce contrat. Elle s'est alors entendue dire qu'il s'agissait "juste d'un procédé administratif".

ats

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