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Vibrant appel à une action en faveur du climat au Forum de Davos

David Attenborough était interviewé par le prince William à Davos. © KEYSTONE/AP/MARKUS SCHREIBER
David Attenborough était interviewé par le prince William à Davos. © KEYSTONE/AP/MARKUS SCHREIBER


Publié le 22.01.2019


L'humanité est capable d'exterminer, même sans le savoir, des espèces vivantes ou des écoystèmes. Le réalisateur britannique David Attenborough a lancé mardi à Davos un vibrant appel à une prise de conscience face à la "catastrophe" qui menace.

Tout ce qu'on fait a un impact sur la nature, a déclaré le réalisateur de 92 ans, qui était interviewé par le prince William lors du Forum économique mondial (WEF). Il a mis en garde contre les puissants mécanismes de destruction dont dispose l'homme.

Depuis la révolution industrielle, au XIXe siècle, le lien entre le monde urbain industrialisé et la nature s'est réduit et le fossé s'est creusé. L'homme a alors commencé à considérer la nature comme un espace à maîtriser, à conquérir et même un espace que l'on peut détruire.

David Attenborough a rejeté cette opposition, affirmant que nous faisons tous partie d'un seul monde. Le monde naturel, "dont nous faisons partie", est complexe et toutes les espèces sont liées, a-t-il souligné. S'il ne reconnaît pas ce lien, l'homme se détruit lui-même.

Pouvoir de faire changer les choses

Pour le réalisateur, qui a reçu lundi soir un Crystal Award décerné par le WEF, la question n'est pas de savoir si on est optimiste ou pessimiste. Il s'agit de prendre l'option de défendre la nature, de refuser le gaspillage des ressources et la pollution des écosystèmes. L'homme a le pouvoir et les connaissances pour éviter une catastrophe, a-t-il encore ajouté.

La nouvelle série de documentaires de David Attenborough, en collaboration avec le WWF, sera diffusée sur Netflix. Ce mode de diffusion permet d'atteindre des centaines de millions de personnes simultanément, a-t-il expliqué.

Interrogé lundi soir sur les raisons de sa venue à Davos, le Britannique a expliqué que les dirigeants économiques et politiques présents ont "le pouvoir" de faire bouger les choses.

Un avis partagé par l'une des coprésidentes du WEF, Nourra Berrouba. Les invités ne pourront pas dire qu'ils ne peuvent rien faire, a-t-elle dit lors d'une conférence de presse mardi matin. Selon elle, il est temps de prendre des décisions courageuses et inconfortables.

L'action en faveur du climat est profitable, mais pas forcément à court terme, a-t-elle dit. Il faut abandonner le "court-termisme".

ats

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