La Liberté

Violences conjugales: le gouvernement annonce de premières mesures

Des femmes protestent contre la violence conjugale à Paris, alors que le gouvernement français a annoncé de premières mesures pour venir en aide aux femmes victimes. © KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON
Des femmes protestent contre la violence conjugale à Paris, alors que le gouvernement français a annoncé de premières mesures pour venir en aide aux femmes victimes. © KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON


Publié le 03.09.2019


Le gouvernement français a annoncé mardi de premières mesures pour venir en aide aux femmes victimes de violences conjugales. Des places supplémentaires d'hébergement et la généralisation de la possibilité de déposer plainte à l'hôpital sont prévues.

Lors du lancement du "Grenelle" des violences conjugales à Matignon, en présence de plus d'une dizaine de ministres et d'environ 80 invités, notamment des associations de défense et d'aide aux femmes victimes, le premier ministre Edouard Philippe a expliqué que 5 millions d'euros supplémentaires allaient être débloqués pour créer à partir du 1er janvier 2020 1000 nouvelles places d'hébergement et de logement d'urgence destinées aux femmes victimes de violences conjugales.

Ces places, qui s'ajouteront aux quelque 5000 existantes, se déclineront en 250 places "dans les centres d'hébergement d'urgence, pour assurer des mises en sécurité immédiates", et 750 places de "logement temporaire", pour des périodes comprises entre 6 mois et un an, a précisé le chef du gouvernement.

Plainte à l'hôpital

M. Philippe a également annoncé la généralisation de la "possibilité de porter plainte à l'hôpital". "Quand une femme se rend aux urgences pour coups et blessures, c'est déjà suffisamment pénible. Si elle doit retourner chez elle avant de porter plainte, elle retrouvera son conjoint qui risque de la menacer", a précisé le chef du gouvernement. Cette possibilité sera généralisée "à partir du 25 novembre", date de la fin de ce Grenelle, a-t-il ajouté.

Sur le plan judiciaire, il a annoncé que des "procureurs référents spécialisés" dans les violences conjugales seraient identifiés "dans les 172 tribunaux de France métropolitaine et d'outre-mer" et que des chambres d'urgence seraient expérimentées.

"Nous expérimentons ces chambres d'urgence pour que les dossiers soient traités en 15 jours avec une meilleure articulation des différents acteurs judiciaires. La première expérimentation aura lieu à Créteil", a-t-il précisé.

Il a évoqué en outre une proposition de loi portée par le groupe LREM pour une mise en place effective du "bracelet électronique anti-rapprochement", y compris "avant toute condamnation" dans le cadre d'un contrôle judiciaire ou d'une ordonnance de protection.

ats, afp

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11