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Voile obligatoire: le gouvernement contre "l'usage de la force"

La loi iranienne impose aux femmes de sortir tête voilée et le corps couvert d'un vêtement ample plus ou moins long (image d'illustration). © KEYSTONE/EPA/ABEDIN TAHERKENAREH
La loi iranienne impose aux femmes de sortir tête voilée et le corps couvert d'un vêtement ample plus ou moins long (image d'illustration). © KEYSTONE/EPA/ABEDIN TAHERKENAREH


Publié le 28.02.2018


Le gouvernement iranien n'approuve pas l'"usage de la force" pour faire respecter l'obligation faite aux femmes de porter le voile dans l'espace public, a affirmé mercredi la vice-présidente chargée des femmes et de la famille.

"Il n'existe aucune ville au monde où vous pouvez marcher nu dans la rue sans être interpellé par quelque organe de maintien de l'ordre", a déclaré Massoumeh Ebtekar lors d'une conférence de presse à Téhéran.

Dans la République islamique, la loi impose aux femmes de sortir tête voilée et le corps couvert d'un vêtement ample plus ou moins long. C'est "une règle sociale", a rappelé Mme Ebtekar dans des propos tenus en anglais, mais "la faire respecter par l'usage de la force, c'est une méthode avec laquelle nous ne sommes pas d'accord".

"C'est contraire aux principes de base et à la philosophie auxquels adhère le gouvernement" du président iranien Hassan Rohani, a ajouté la vice-présidente, dont les propos tranchent avec la fermeté affichée par la police et l'Autorité judiciaire sur cette question.

Manifestations

Depuis fin décembre à Téhéran, quelques dizaines de femmes ont manifesté, chacune de son côté, leur opposition au code vestimentaire imposé par la charia en Iran. Elles brandissaient dans la rue, au bout d'un bâton ou de leur bras levé, le tissu leur servant de voile.

Au moins une trentaine de ces manifestantes ont été arrêtées. Elles encourent jusqu'à dix ans de prison dans le cas où la justice viendrait à estimer que leur action vise à encourager d'autres femmes à les suivre.

Samedi, une vidéo montrant un contestatrice se faire violenter par un policier a suscité une avalanche de commentaires indignés sur les réseaux sociaux.

ats, afp

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