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WEF: appel des Européens à s'unir sur les vaccins et l'après Covid

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen veut un programme européen face aux pandémies. © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen veut un programme européen face aux pandémies. © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen veut un programme européen face aux pandémies. © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
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La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen veut un programme européen face aux pandémies. © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI


Publié le 26.01.2021


Plusieurs dirigeants européens ont lancé devant le WEF des appels à s'unir sur les vaccins et l'après-coronavirus. Ursula von der Leyen a annoncé un programme de préparation à la "défense biologique". Et elle veut des règles mondiales sur les réseaux sociaux.

"Nous ne pouvons attendre la prochaine pandémie", a affirmé mardi la présidente de la Commission européenne lors de son discours devant le Forum économique mondial (WEF) en ligne. L'UE va lancer un partenariat public-privé entre autorités sanitaires et acteurs importants sur ces questions.

L'objectif est d'identifier rapidement des pathogènes et de pouvoir fabriquer des vaccins dans des volumes adaptés aux défis, a ajouté Mme von der Leyen. Lundi, elle avait appelé le patron d'AstraZeneca pour lui demander d'honorer ses obligations de livraison de doses à l'UE. Le programme annoncé mardi devra pouvoir aussi alimenter un financement prévisible et à long terme pour faire face aux pandémies.

Une approche préventive et un appel à l'action salués par Angela Merkel. Les pays de l'UE se sont d'abord repliés sur eux-mêmes, "une erreur" même si ces difficultés ont "depuis été dépassées", a dit la chancelière allemande, qui a aussi affirmé que son pays devrait améliorer la rapidité de sa réponse face aux prochaines pandémies.

Comme elle, le président français Emmanuel Macron s'attend de son côté à ce que le coronavirus affecte les Etats pendant des années. Il estime que la crise a montré qu'"on ne peut pas penser l'économie sans l'humain" et qu'elle a dévoilé "les vulnérabilités des sociétés" et les inégalités qui devront être affrontées.

Chine visée

Sur les vaccins, Mme Merkel demande à nouveau une répartition "équitable" entre les différents pays, mettant en garde contre les attitudes protectionnistes. Elle relève aussi la dépendance aux chaînes d'approvisionnement mondiales, qui devront être "plus stables" que pendant les premiers mois de la pandémie.

Aussi bien Mme Merkel que M. Macron ont défendu le multilatéralisme, comme le président chinois Xi Jinping lundi. Mais la chancelière allemande reproche à Pékin de ne pas avoir relayé ses indications au début de la pandémie et, sans la nommer, de ne pas honorer les valeurs fondamentales. Alors que le président français salue le réengagement américain, notamment sur le climat. Il souhaite un multilatéralisme "plus efficace" et une coalition entre Etats, secteur privé et ONG.

Parmi les autres questions abordées, Mme von der Leyen a appelé à des règles mondiales sur l'économie numérique, notamment face aux décisions de plateformes technologiques comme les réseaux sociaux. "L'UE est prête", a-t-elle affirmé tout en demandant aux Etats-Unis de se joindre à ces efforts.

Mme von der Leyen a peu goûté les émeutes récentes au Capitole, à Washington, et la suspension du compte de l'ex-président américain Donald Trump par Twitter. Les sociétés de cette branche doivent "être responsables" sur la dissémination et le retrait du contenu sur leurs plateformes et doivent être encadrées, dit-elle.

Large appel sur la biodiversité

La présidente de la Commission européenne est aussi active pour la protection de la nature, "pour éviter la prochaine pandémie". Plus de la moitié du Produit intérieur brut (PIB) mondial dépend d'une biodiversité adaptée.

Sur cette question, les trois dirigeants européens qui se sont exprimés mardi s'unissent sur l'importance de la conférence sur la biodiversité (COP15) de Kunming, cette année en Chine. Ils souhaitent que la communauté internationale aboutisse à un accord similaire à celui contre le réchauffement climatique.

L'UE va bientôt se doter d'un cadre juridique pour rétablir des écosystèmes sains et protéger au moins 30% des terres et des mers de son territoire.

Plus de 1500 personnes participent cette semaine aux discussions du WEF, organisée en ligne. Mme Merkel a souhaité qu'elles ne quittent pas "les belles montagnes de Davos (GR) de manière permanente". La réunion physique du WEF aura lieu cette année en mai à Singapour en raison de la pandémie.

ats

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