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WEF 2017: Didier Burkhalter fait un cadeau à John Kerry

Le chef du DFAE Didier Burkhalter tient en grande estime son homologue américain John Kerry. © KEYSTONE/EPA KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
Le chef du DFAE Didier Burkhalter tient en grande estime son homologue américain John Kerry. © KEYSTONE/EPA KEYSTONE/LAURENT GILLIERON


Publié le 17.01.2017


Didier Burkhalter apprécie énormément John Kerry. Il a profité d'une discussion publique du chef de la diplomatie américaine au Forum économique mondial (WEF) pour lui remettre un présent surprise: un livre souvenir sur les contacts suisso-américains sur Cuba.

"Si la Suisse neutre n'existait pas, nous devrions l'inventer": le titre - en anglais - de cet ouvrage unique, à la sobre couverture rouge, est une citation d'un conseiller spécial du président John Kennedy, en 1962, à propos de la Suisse qui venait d'entamer son mandat de bons offices entre Washington et La Havane.

Le recueil a été édité tout exprès et à la seule attention de M. Kerry, a déclaré M. Burkhalter à l'ats juste après avoir remis son présent à son homologue, qui vit ses derniers jours à ce poste. Il rassemble les principaux documents diplomatiques entre la Suisse, les Etats-Unis et Cuba entre 1961 et 1971.

"M. Kerry m'avait invité à la réouverture de l'ambassade américaine à Cuba" en août 2015, se rappelle le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Didier Burkhalter a particulièrement apprécié de travailler avec M. Kerry, a-t-il confié. "C'est vraiment quelque de...", a-t-il dit en levant le pouce pour souligner sa grande estime pour l'Américain, qui a également reçu une boîte de chocolats.

Soutien à l'Arabie saoudite

Le conseiller fédéral a, par ailleurs, profité du WEF pour rencontrer son homologue saoudien, Adel bin Ahmed Jubeir. Les deux dirigeants ont évoqué le mandat de puissance protectrice qui devrait être attribué à la Suisse entre l'Arabie saoudite et l'Iran.

Les deux pays se sont accordés sur le principe d'octroyer cette tâche à la Suisse, explique Jean-Marc Crevoisier, porte-parole de Didier Burkhalter. L'Arabie saoudite et l"Iran n'entretiennent pour l'heure pas de relation diplomatique. Riyad demande encore quelques clarifications, poursuit Jean-Marc Crevoisier.

Le responsable du DFAE a également évoqué avec son homologue saoudien l'accord de double imposition prévu entre la Suisse et l'Arabie Saoudite. Les négociations se poursuivent et, par conséquent, il n'y a pas encore eu de signature.

Guerre au Yémen

Le ministre des affaires étrangères a, par ailleurs, promis de soutenir financièrement un projet de formation en Arabie saoudite, via la Direction du développement et de la coopération (DDC). L'argent octroyé permettra de former, durant deux ans, des humanitaires volontaires dans le pays. Les deux ministres se sont enfin entretenus longuement de la guerre au Yémen.

Les relations diplomatiques entre la Suisse et l'Arabie Saoudite ont été qualifiées de "très bonnes" par M. Crevoisier. L'année passée, elles ont fêté leurs 60 ans.

ats

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