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WhatsApp poursuit une entreprise israélienne pour espionnage

Les pirates informatiques ont exploité une faille de sécurité de WhatsApp en insérant un logiciel malveillant dans des téléphones (archives). © KEYSTONE/AP/MARTIN MEISSNER
Les pirates informatiques ont exploité une faille de sécurité de WhatsApp en insérant un logiciel malveillant dans des téléphones (archives). © KEYSTONE/AP/MARTIN MEISSNER


Publié le 30.10.2019


Le réseau social WhatsApp a déposé une plainte contre NSO groupe, spécialisé dans les logiciels d'espionnage. La société israélienne à la réputation sulfureuse est accusée d'aider des gouvernements, du Moyen-Orient au Mexique, à épier militants et journalistes.

L'application de messagerie cryptée détenue par Facebook avait admis en mai avoir été infectée par un logiciel espion donnant accès au contenu des smartphones. "Après des mois d'enquête, nous pouvons dire qui a mené cette attaque", a déclaré Will Cathcart, le patron de WhatsApp, dans un éditorial publié mardi dans un quotidien américain.

Il accuse NSO d'avoir ciblé "100 défenseurs des droits de l'homme, journalistes et autres membres de la société civile dans le monde".

"Nous avons découvert que les attaquants avaient utilisé des serveurs et des hébergeurs internet dont les liens avec NSO ont déjà été établis dans le passé", explique-t-il. "Et nous avons pu relier certains comptes WhatsApp utilisés pendant cette opération malveillante à NSO. L'attaque était ultra sophistiquée, mais NSO n'a pas entièrement réussi à effacer ses traces."

1400 appareils touchés

En tout, 1400 appareils ont été infectés du 29 avril au 10 mai, dans différents pays dont le royaume du Bahreïn, les Emirats arabes unis et le Mexique, d'après la plainte déposée devant une cour fédérale.

NSO, société basée à Herzliya, au nord de Tel-Aviv, avait affirmé en mai que sa technologie était "commercialisée par l'intermédiaire de licences à des gouvernements dans le seul objectif de combattre la criminalité et le terrorisme".

Les pirates informatiques avaient exploité une faille de sécurité en insérant un logiciel malveillant dans des téléphones, simplement en appelant les usagers de l'application, utilisée par 1,5 milliard de personnes dans le monde. Ils avaient ainsi pu activer le micro et la caméra des appareils Apple ou Android (Google) ciblés pour écouter ou visualiser l'environnement des propriétaires, sans qu'ils s'en rendent compte.

ats, afp

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