A deux doigts de l’aveu
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L’autre jour, une classe de 8H de Villars-sur-Glâne participe à notre briefing quotidien. Au moment de présenter le programme du lendemain, un effort de vulgarisation est demandé aux journalistes présents. Assise juste à côté de moi, Sandrine fait ainsi des prouesses pour rendre accessible aux enfants la problématique des travailleurs détachés. Dans l’assistance, le sujet ne passionne pas vraiment la foule, à l’exception de cette jeune fille, captivée, presque hypnotisée. Fin du briefing, tout le monde se lève. Mais une question brûle les lèvres de l’écolière, qui m’attrape au passage. Que va-t-elle me demander? Je suis incapable d’expliquer toutes les conséquences d’une réduction du délai d’annonce des travailleurs détachés de huit à quatre jours. Me voilà condamné à avouer mon ignorance à cette jeune fille emplie de curiosité. La question tombe enfin: «Je vous ai regardé pendant toute la séance: vous faites comment pour tourner votre stylo comme ça entre vos doigts?» JER