Il est heureux d’apprendre que des cantons vont ou ont introduit l’enseignement de la confession musulmane dans le cadre scolaire (LL du 28.3, «L’islam à l’école pour combattre la radicalisation»).

En vue de la votation sur les minarets en 2009, La Liberté avait titré lors d’un débat public à Fribourg: «Une chance pour les musulmans de se présenter.» Alors que ces derniers campaient dans leurs milieux, les Suisses remontés étaient sous l’influence des mouvements extrémistes et fondamentalistes.

Depuis et face au brassage grandissant des populations est né le groupe interreligieux et interculturel de la Gruyère (GIIG). Il était composé de représentants de diverses confessions monothéistes. Lors des rencontres de la Semaine suisse des religions, le GIIG a donné l’importance à l’écoute, au dialogue et au vivre-ensemble. Malgré les différences de pratique et de conception, des valeurs éternelles communes sont une force pour l’unité des croyants, la tolérance et l’intégration. Toutefois en acceptant réciproquement le principe du respect de l’ordre juridique suisse et de l’indépendance par rapport aux institutions.

Présenter l’islam dans les écoles était un souhait avéré du public lors des rencontres avec le GIIG. Les leçons sont un complément à l’enseignement spirituel et éthique pour les jeunes. Il est heureux que Fribourg veuille se charger de cette mission.

La connaissance est plus que jamais actuelle face à la déshumanisation de la société. Elle a besoin d’un souffle nouveau de vie pour bâtir des ponts de confiance et de fraternité. La démarche contribue à la cohésion sociale et à la résolution de conflits pour un monde meilleur.

Jacky Brandt, ancien

secrétaire du GIIG, Bulle