Abstraction sublimée
A Bâle, le Kunstmuseum rend un très bel hommage à la grande Sophie Taeuber-Arp, dont l’abstraction naviguait entre l’art et le design
Samuel Schellenberg
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Rétrospective » Ironie des programmations parallèles: à Bâle en ce moment, on peut voir Sophie autant que Jean. Mais si le mari Arp est impliqué dans l’un de ces face-à-face testostéronés comme les affectionne la Fondation Beyeler – l’autre mâle sur le ring est un certain Rodin –, l’épouse Taeuber-Arp voit ses œuvres déroulées au format rétrospectif. Une exposition toute pour elle, au Kunstmuseum de Bâle, qui plus est coorganisée avec le MoMA new-yorkais et la Tate Modern de Londres. Très bien dotée, parfaitement accrochée, la plongée raconte l’étendue et la splendeur d’un corpus non figuratif au croisement des arts appliqués et des arts visuels.
L’exposition Sophie Taeuber-Arp. Abstraction vivante avance ses arguments par ordre chronologique. Un choix indispensable pour