Faites comme je dis, pas comme je fais… Cet adage s’applique encore une fois à notre grande muette.

Grâce au 19 h 30 du 6 août, j’ai appris que notre armée tire sur des cibles d’entraînements à 50 mètres du rivage, en pleine zone protégée de la Grande Cariçaie, au sud du lac de Neuchâtel, depuis 1928. Cela représente des milliers de tonnes de matériaux abandonnés au fond du lac, aucune analyse sur les sols n’a été à ce jour réalisée. Alors que pour chaque stand de tir de ce pays, des analyses poussées ont dû être faites.

Cet automne, on demande encore une fois au peuple l’autorisation de dépenser 6 milliards pour le seul achat d’une trentaine d’avions militaires (lire aussi La Liberté du 10 août), qui vont continuer en toute impunité d’abandonner des tonnes de déchets au fond du lac de Neuchâtel, et ceci pour un demi-siècle, c’est la durée prévue pour ces nouveaux jouets technologiques. Alors que le lieutenant-colonel Studer continue d’utiliser un instrument archaïque depuis la rive du lac pour superviser les tirs des avions bourrés de technologie.

N’en déplaise à notre astronaute national, Claude Nicollier, qui déclare dans la presse dominicale que nous avons atteint la limite de notre démocratie avec cette votation sur l’achat des nouveaux avions militaires, je voterai contre cet achat.

Parce que notre démocratie vaut bien plus que les 6 milliards envisagés, parce que j’en ai marre de cette armée qui se permet de nous polluer alors que toutes nos autorités, fédérales, cantonales, communales, nous encouragent à trier nos déchets, je refuserai cette dépense inutile!

Roland Besse,

Attalens