Il n’est pas mort pour rien
Aurélie Lebreau
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La série Sacrifice n’a commencé que depuis quelques secondes et l’on frissonne déjà. 16janvier 1969, un jeune homme avance sur les pavés. Il pose calmement sa serviette en cuir contre un muret, se verse quantité de liquide sur lui, de l’essence, et s’enflamme. Jan Palach, étudiant en histoire de 21 ans, est la première torche vivante, courante, hurlante, à protester sur la place Wenceslas de Prague. Contre l’occupation soviétique qui règne depuis cinq mois, mais surtout contre la passivité des Tchécoslovaques courbant le dos face aux Russes. En trois épisodes de 80 minutes, qui seront diffusés la semaine prochaine sur Arte, Sacrifice (Burning Bush), première production d’envergure d’HBO Europe, explore cet acte d’héroïsme – ou de folie selon certains – guidé par une soif absolue de vérité et de liberté.
La famille de Jan trinqueLa réalisatrice Agnieszka Holland a fait le choix de se concentrer sur les conséquences de l’immolation par le feu de Jan Palach. On ne verra donc quas