Diplômée aux Jeux olympiques de Pékin en 2008, Nathalie Brugger a encore mené seule sa barque à Londres, quatre ans plus tard, avant d’avoir le courage de se lancer dans une nouvelle aventure sur un bateau où l’on travaille en binôme: le Nacra 17. Accompagnée de Matias Bühler, la Sarinoise de 30 ans s’est classée septième à Rio, lors des derniers JO, un résultat doux-amer pour celle qui pensait une médaille possible. Déjà candidate au Mérite sportif en 2006 et en 2008, Nathalie Brugger n’a jamais remporté la consécration suprême. Et si c’était pour cette année, en guise de couronnement d’une carrière qu’elle hésite encore à continuer?

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Interview express de Nathalie Brugger

- Pourquoi ce sport?

C’est une affaire de famille. Je l’ai découvert à 8 ans lors d’un camp d’Optimist à Estavayer-le-Lac. Cela m’a tout de suite plu de me retrouver au milieu du lac, seul maître à bord. En parallèle, j’ai continué la gymnastique aux agrès, mais à 15 ans, j’ai compris que je n’avais pas un corps de gymnaste. J’ai fait un peu de basket, puis j’ai tout misé sur la voile.

- La personne sans qui vous 
ne seriez pas là?

Mon père Pierre-Alain. Il m’a beaucoup soutenue pour mes projets olympiques. Il s’est occupé de ficeler le budget, contacter les sponsors et gérer la communication.

- Quelle image garderez-vous 
de 2016?

Les deux victoires lors des régates olympiques avec Matias (Bühler, son coéquipier, n.d.l.r.) et ce maillot jaune de leaders que nous avons porté durant une journée. C’était assez émouvant.

- Dans un an jour pour jour, 
vous faites quoi?

Bonne question… J’espère avoir profité de mon année et apprécié les projets de voile et professionnel dans lesquels je me serai lancée. Je vivrai peut-être aussi un moment clé pour décider si je me lance dans un quatrième défi olympique.

- Pour qui voterez-vous?

Pour le skieur Pierre Bugnard. Les sports de vitesse m’ont toujours impressionnée. En plus, il pratique un sport individuel où tout dépend de lui. Je trouve plus compliqué de favoriser un athlète issu d’un sport collectif. 

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Tac au tac

Une idole? Roger Federer. Il avait appelé les navigateurs durant la cérémonie d’ouverture des Jeux de Pékin (en 2008). J’étais à 700 km de lui, mais il m’avait fait pleurer en prononçant mon nom.

Un jour de libre? J’aime aller me promener en montagne, monter un pic ou voir des bouquetins.

Avec 100 francs, vous faites quoi? J’offre un verre à mes amis. Je ne les ai pas beaucoup vus ces dernières années, mais ils m’ont toujours soutenue.

Une gourmandise? Un bout 
de vacherin.

L’endroit qui vous fait rêver? La baie de Sydney.

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Bio Express de Nathalie Brugger

Naissance 25 décembre 1985
Domicile Fribourg
Profession Coach sportif
Clubs Estavayer et YC Gstaad
Palmarès 2016 en Nacra 17 avec Matias Bühler 7e aux JO de Rio, 3e en Coupe du monde 
à Miami, 9e aux Championnats du monde à Clearwater (USA)