La Liberté

Avec des bottes de sept lieues

Publié le 05.10.2019

Temps de lecture estimé : 1 minute

En mai, lorsque la récolte de signatures pour l’initiative des glaciers débutait, nombreux étaient ceux qui jugeaient la Suisse incapable d’abandonner l’usage des énergies fossiles d’ici 2050. Pourtant, fin août, le Conseil fédéral prenait position pour soutenir précisément ce but.

En décembre 2018, lors de la première manifestation nationale pour le climat, nous étions à peine 2000 à sonner l’alarme dans les rues de Berne. Samedi 28 septembre dernier, une foule innombrable sur et autour de la place Fédérale demandait une sortie rapide du pays des énergies fossiles.

Nous qui alertons sur la catastrophe climatique depuis vingt ans sommes bien placés pour mesurer les progrès accomplis en quelques mois. La Suisse est cependant encore très loin de faire ce qu’elle devrait faire pour être à la hauteur de l’urgence climatique. Certes, la révision de la loi sur le CO2 votée fin septembre par le Conseil des Etats est un pas dans la bonne direction, mais c’est un pas lilliputien quand nous devons faire des pas de géant.

La mobilisation populaire, aussi exceptionnelle soit-elle, ne suffira pas: pour que la Suisse chausse enfin des bottes climatiques de sept lieues, il faut des élus convaincus. Or, il suffit de lire attentivement le matériel de vote pour s’apercevoir que seuls les partis verts mettent le climat au cœur de leur programme. Dans quelques jours, les Fribourgeois ont l’opportunité d’élire un conseiller national vert. Ce serait historique. Ce serait magnifique.

Susana Jourdan,

Jacques Mirenowicz,

dir. de LaRevueDurable

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