Bonnefoy épistolier
Temps de lecture estimé : 1 minute
Correspondance » Jusqu’au-delà de la tombe, le grand poète français Yves Bonnefoy nous aura livré des messages. Ce premier volume de Correspondance en est un, littéralement, qui s’inscrit au carrefour des arts et des cultures: s’y expriment poètes, peintres, penseurs, musiciens tour à tour français, suisses, égyptiens ou encore belges. A chaque page affleurent la délicatesse et la prévenance d’un homme qui respecte et admire ses pairs. Sa langue, loin d’un inutile épanchement, se révèle impeccablement belle, profonde, saisissante, et ce même si on lit en 1960 la difficulté qui est la sienne de s’exprimer par lettres: «Il m’est bien évident que je ne suis pas épistolier.»
Cette «communauté des créateurs» ainsi rassemblée éclaire d’un feu nouveau l’œuvre du poète. Elle est celle d’une recherche, d’un travail de tous les instants parcouru par ces doutes et ces impasses qui souvent restent tus. Mais le volume retrace et témoigne aussi d’un demi-siècle d’histoire littéraire, arti