Sous le signe des gladiateurs
Avenches • Des disciples de Spartacus ont croisé le fer lors de la fête des 2000 ans du bourg qui s’est close hier. L’occasion de briser quelques mythes tenaces.
Pierre Köstinger
Temps de lecture estimé : 5 minutes
«Impugnate!» C’est par ce mot latin que l’arbitre ordonne l’attaque. Vêtu d’une simple tunique grise et tenant un solide bâton, il recule d’un pas, attentif. Les deux combattants se font face, se jaugent à travers les trous sombres de leur casque à crête. A croire qu’aucune émotion ne transpire sous ce métal chauffé par le soleil de l’après-midi.
L’un des gladiateurs, un mirmillon reconnaissable à son grand bouclier de bois, referme les doigts sur son épée. L’autre, le thrace, fond sur lui sans crier gare. Coups de pied et de fer pleuvent. Excité par le glaive recourbé qui lui griffe l’épaule, le premier jette soudain son bouclier, avant d’empoigner son adversaire pour mieux le matraquer. Sur les gradins de pierre, le public retient son souffle.
La scène aurait pu se passer dans