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Caisses de pension: n’oublions pas le sort des retraités du privé

Publié le 21.02.2019

Temps de lecture estimé : 1 minute

Je réponds à la lettre de Mme Grand parue le 5 février, «Un Etat solidaire et juste?», sur la modification de la Caisse de pension (CdP) de l’Etat de Fribourg. Elle dit, je cite, que la «réforme ne passerait pas plus dans le privé qu’elle ne passe dans le public». Les rentes des CdP de l’Etat, ainsi que de la ville, baisseraient de 15%.

Depuis quinze ans, les CdP privées, des PME, de la BCF, des entreprises détenues par la Confédération sont passées au système de primauté des cotisations. Le capital accumulé durant les quarante ans de cotisation dépend du salaire et du rendement du capital géré pour chaque cotisant.

Les retraités d’avant 2004 ont une rente avec un taux de conversion (TdC) de 7,2% (espérance de vie de quinze ans). En 2005, baisse du TdC de 7,2% à 6,8% (-5,55%). Depuis 2004, baisse du capital à cause des faibles rendements des placements, de 4% à 1% sur la part obligatoire et à 0,25% sur la part surobligatoire, -20%, -24,4% cumulé. Le projet AVS/LPP 2020 a été refusé en votation en 2017 (TdC à 6% pour une durée de vie de dix-huit ans). Les CdP ont trouvé une solution: baisser le TdC de 6,8% à 5,3%, voire 5,1% en trois ans (2018: 6,1%, 2020: 5,3% ou 5,1%), part obligatoire et surobligatoire ensemble, et ceci pour assurer le paiement des rentes des anciens (!) et futurs rentiers.

La baisse est de 41,1% par rapport à 2004. Le rentier qui n’aurait pas de part surobligatoire, la rente baissera de 24,4%. Il n’y a aucune compensation de la part des employeurs. Dans le privé, départ à la retraite à 62 ans avec une rente réduite de 25%, sans pont AVS. Un Etat solidaire et juste avec tous?

Yvan Jordan,

Onnens

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