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«Il ne reste qu’à peaufiner les détails»

Farvagny  2014 • Recherche active de bénévoles, montage des dernières infrastructures: à deux semaines du premier Giron cantonal des jeunesses fribourgeoises, les préparatifs vont bon train mais il manque des volontaires.

Le chantier a déjà bien avancé sur le site de la manifestation dont le budget culmine à 2 millions de francs. © Vincent Murith
Le chantier a déjà bien avancé sur le site de la manifestation dont le budget culmine à 2 millions de francs. © Vincent Murith
«Il ne reste qu’à peaufiner les détails» © Vincent Murith/La Liberté
«Il ne reste qu’à peaufiner les détails» © Vincent Murith/La Liberté
«Il ne reste qu’à peaufiner les détails» © Vincent Murith/La Liberté
«Il ne reste qu’à peaufiner les détails» © Vincent Murith/La Liberté

Leila Ueberschlag

Publié le 02.07.2014

Temps de lecture estimé : 6 minutes

>>> Une sélection de photos lors de précédents girons de jeunesses par ici! <<<

La tonnelle de bois se dresse déjà au milieu du champ. Plus loin, la Taverne et le bar de Vinci n’attendent que les festivaliers. A Farvagny, près de l’autoroute A12, le site qui accueillera bientôt le premier Giron cantonal des Jeunesses est en pleine effervescence.

A quinze jours du début de la manifestation - placée sous le thème «des grandes innovations» - la tension est palpable. Et il y a de quoi: ce ne sont pas moins de 80'000 personnes qui sont attendues entre le 17 juillet et le 3 août prochain. Mais pour l’instant, l’heure n’est pas encore à la fête. Sous un soleil de plomb, les bénévoles s’attellent à leur tâche, avec sérieux. Certains transportent d’énormes poutres de bois, d’autres s’occupent de la décoration.

«Toutes les grosses infrastructures sont montées, il ne manque plus qu’à peaufiner les détails», se réjouit Vincent Neuhaus, 23 ans, président de la manifestation. Tout n’est cependant pas terminé: la cantine (80 m de long par 40 m de large) est, depuis samedi, en cours de construction comme la scène d’Edison. Les toilettes et les containers sont également en train d’être installés. «Cela va prendre les deux premières semaines de juillet», ajoute-t-il. L’organisation avait initialement prévu la fin du chantier pour début juillet, tout en se laissant une marge de manœuvre.

Organisation minutieuse

Depuis mi-février, 200 à 300 personnes ont travaillé pour donner vie à ce premier Giron cantonal, organisé par la jeunesse de Farvagny. «Le but est qu’il y en ait un tous les cinq ans, avec un tournus dans les différents districts», précise Vincent Neuhaus.

L’événement sera pharaonique. La place de fête équivaut à 17 terrains de foot et un tunnel de 50 mètres a même été creusé afin de réapprovisionner la Tonnelle centrale, de 53 mètres de diamètre et de 14 mètres de haut. Une entreprise de la région s’est chargée d’en tailler la structure.

Contrairement au bruit qui court, la tonnelle ne s’affaisse pas et son deuxième étage est fonctionnel. «Ces rumeurs sont fausses et infondées. La tonnelle n’a pas bougé d’un millimètre», assure Vincent Neuhaus. «Toutes les fondations ont été contrôlées et approuvées par un ingénieur civil de Fribourg, mandaté spécialement pour l’occasion.»

Concernant le ravitaillement des stands, il y aura plusieurs places de stockage à l’extérieur de la manifestation. «Chaque bar fonctionnera comme un magasin et passera ses commandes en fonction des besoins.»

Bénévolat

En plus des installations, l’équipe des organisateurs doit également gérer les inscriptions des bénévoles, sans qui la fête ne serait pas possible. En tout, 6600 tranches horaires (de trois à quatre heures) doivent être pourvues. Or pour le moment, seules 3500 ont trouvé preneur, soit un tout petit peu plus que la moitié. Mais cela n’inquiète pas Vincent Neuhaus. «Nous sommes confiants, ils vont s’inscrire. Au début, nous recevions cinq à quinze inscriptions par semaine. Aujourd’hui, nous en sommes à 600.

L’équipe des organisateurs s’est d’abord tournée vers diverses sociétés du canton ainsi que vers les sociétés de jeunesse. Fin mai, l’«opération Geelee» a été mise en place. «Le geelee, c’est un pyjama une pièce rouge sur lequel est inscrit notre slogan: hé técol, deviens bénévole», sourit le jeune président. Vêtus du «geelee», les organisateurs parcourent la région et distribuent des tracts, à la recherche de volontaires.

Environ 70% des bénévoles proviennent - pour l’instant - de divers représentants de la vie associative. Une rémunération sera fixée en fonction du bénéfice, à partir de dix tranches horaires. «Cette stratégie vise tout d’abord à les attirer», confie Vincent. Il se peut donc qu’ils ne reçoivent rien, «mais, en cas de gros bénéfice, le but est également que l’argent gagné soit redistribué.»

Et si le «jour J» il manque de main-d’œuvre? «Il y en aura assez», assure-t-il «Nous n’avons pas de plan B. Dans le pire des cas, nous répartirons les bénévoles différemment.»

Un budget de 2 millions de francs

Une telle manifestation a un coût: le budget s’élève à deux millions. «Pour le moment, nous avons dépensé moins d’un million», confie Vincent Neuhaus. «Cet argent provient des sponsors, de prêts privés et de la société de jeunesse». Le reste du budget va servir à couvrir des frais durant et après la manifestation. Et concernant d’éventuels bénéfices? Aucune prédiction n’a été faite par les organisateurs. «Du moment où rien n’est perdu tout est gagné», conclut Vincent Neuhaus.

*****

Un programme varié

Match aux cartes, dégustation de vin ou encore course VTT, le programme promet d’être varié. «Le but est d’ouvrir à toute la population et pas uniquement aux jeunesses», indique Vincent Neuhaus. La manifestation est gratuite, à l’exception de certains concerts ou spectacles. «Les week-ends, les traditionnels jeux de parcours, d’adresse, d’agilité et de force seront organisés.

Un toboggan de 100 mètres de long va même être installé.» Deux grosses soirées sont aussi prévues, avec la venue de DJ Antoine et Ready & Manu le 18 juillet et Marie-Thérèse Porchet le jeudi 24 juillet. Le site sera ouvert tous les jours, à l’exception des lundis. Les bars fermeront à minuit les dimanches, mardis et mercredis. A 2 h les jeudis et à 3 h les vendredis et samedis.

Et comme prendre le volant après un Giron des jeunesses n’est pas très prudent, un système de rapatriement a été mis en place - pour ceux qui ne souhaitent pas passer la nuit au camping. Des transports vont être organisés vers les cinq districts romands, en collaboration avec les TPF. Des bus partiront à minuit et 3 h du matin. Le coût du trajet s’élève à cinq francs.

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