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Voter, cela n’est pas sorcier

Mode d’emploi Biffer? Cumuler? Panacher? L’électeur est parfois emprunté avant de voter. Rappel de quelques règles pour ne pas se tromper.

Plusieurs solutions existent pour panacher les listes de vote. © LIB
Plusieurs solutions existent pour panacher les listes de vote. © LIB

Patrick Pugin

Publié le 07.10.2015

Temps de lecture estimé : 5 minutes

L’électeur reçoit ces jours son matériel de vote pour le 18 octobre prochain. Sa mission: choisir ceux qu’il veut voir représenter Fribourg au Parlement fédéral ces quatre prochaines années. Sous la Coupole, le canton a droit à sept sièges au Conseil national, deux au Conseil des Etats.

Si remplir son bulletin n’a rien de très compliqué, il convient cependant de faire attention à quelques détails pour éviter qu’il ne grossisse la masse des bulletins nuls. Petit rappel des règles, en commençant par l’élection du Conseil national.

Le vote compact

C’est la manière la plus simple de procéder, adoptée par 45% du corps électoral en 2011. Il suffit de glisser dans l’enveloppe l’une des vingt listes déjà imprimées… et le tour est joué. Le parti politique choisi emporte tous les suffrages, même si des lignes restent vierges.

Biffer

A partir de là, le stylo est l’arme de l’électeur. Ce dernier a choisi une liste préimprimée, mais ne souhaite pas soutenir l’un des candidats qui y figure. Il biffe son nom (numéro 1 sur l’infographie). Si la victime de ce coup de crayon sera privée d’une voix, le parti n’en conservera pas moins les sept suffrages de la liste. Plusieurs noms peuvent évidemment être biffés.

Panacher

L’électeur prend le même stylo et recommence à biffer. Sauf que, cette fois-ci, plutôt que de laisser une ligne vierge de tout nom, il va ajouter un candidat d’une autre liste. Exemple: il n’apprécie guère Edward Teach, du Parti des flibustiers; mais il considère que Robert Surcouf du Parti des corsaires sera un bon conseiller national. Il rajoute alors le nom et le numéro de ce dernier sur la liste du Parti des flibustiers (2). Résultat: Robert Surcouf apporte un suffrage aux corsaires au détriment des flibustiers. Là encore, plusieurs noms peuvent être biffés et remplacés par autant de candidats d’une ou de différentes formations.

Cumuler

C’est l’une des particularités de l’élection selon le système proportionnel: on peut soutenir son candidat préféré en inscrivant deux fois - au maximum - son nom. L’électeur choisit ainsi son bulletin préimprimé et y biffe le nom d’un prétendant pour cumuler celui d’un autre. L’opération se fait au détriment d’un autre candidat, en l’occurrence Flora Burn (3).

Il est possible de cumuler sur la liste des flibustiers le nom d’un candidat issu des corsaires. Il convient alors de biffer deux flibustiers.

La liste vierge

Le bulletin qui n’est pas préimprimé permet à l’électeur de composer sa délégation idéale. A lui de choisir sept noms au maximum parmi les candidats officiels - le cumul est évidemment possible. Chaque nom apportera un suffrage à son parti. Les lignes vierges seront perdues, à moins que l’électeur n’ait inscrit en en-tête le nom et le numéro d’une formation politique.

Pour vous aidez à trouver les candidats qui correspondent à vos idées, «La Liberté» met le questionnaire Smartvote à disposition sur son site.

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Conseil des états: c’est plus simple

Si l’élection du Conseil national se fait selon le système proportionnel - les sièges sont répartis entre les partis en fonction du nombre de suffrages obtenus -, celle du Conseil des Etats se joue selon le système majoritaire. Pour être élu sans avoir à passer par un second tour (fixé au 8 novembre), le candidat doit obtenir la majorité des voix plus une.

Si aucun des six candidats en lice cette année n’obtient cette majorité absolue, quatre se retrouveront au second tour (deux candidats par siège à pourvoir). Si un seul siège est vacant, les deux prétendants les mieux placés se le disputeront.

Le scrutin majoritaire ne permet pas le cumul des voix. Il est par contre possible de panacher un bulletin (4). Mais l’électeur ne vote que pour deux personnes au maximum. S’il se contente d’un seul nom, la ligne vierge ne rapporte rien au parti. PP

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Repères

Règles à respecter

> Matériel Seules les listes électorales et les enveloppes officielles sont admises.

> Candidats On ne peut voter que pour les candidats officiels (ils sont 131 pour le National, six pour les Etats).

> Bulletin L’enveloppe glissée dans l’urne ne doit contenir qu’une seule liste. S’il y en a deux ou plus, le vote sera nul.

> Essentiel On écrit à la main, sans omettre, lorsque l’on inscrit le nom d’un candidat, de bien mettre le numéro qui lui correspond.

> Par correspondance Ne pas oublier, sous peine de nullité du vote, de signer le certificat de capacité civique qui sert d’enveloppe-réponse. Ladite enveloppe, fermée, contient l’enveloppe de vote dans laquelle ne se trouve qu’une seule liste électorale. Elle doit être postée de manière à parvenir au bureau électoral avant la clôture du scrutin - les enveloppes insuffisamment affranchies sont refusées. L’enveloppe-réponse peut également être déposée au secrétariat communal au plus tard jusqu’au 18 octobre, une heure avant l’ouverture du local de vote.

A ne pas faire

> Ecrire à la machine

> Ecrire de manière illisible

> Ecrire du mal d’un candidat. Du bien non plus d’ailleurs. PP

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