Partie pour un séjour d’un mois à Munich dans le cadre d’une formation continue, j’ai vite été immergée dans les us et coutumes du cru. En l’occurrence, cuits. Crise oblige, la ville a dû faire une croix sur sa traditionnelle Oktoberfest. Mais nos fiers hôtes, ayant à cœur de nous faire profiter de la fête, au moins en version réduite, nous ont concocté une surprise. En lieu et place de notre pause de 15 minutes entre les cours, nous voici conviés au troisième étage. Là, une mini-Oktoberfest se révèle à nos yeux ébahis: euphorie de professeurs en habits traditionnels scandant des tubes de Schlager, table nappée de carreaux, bretzels géants, bière – sans alcool – et surtout… Weisswürste! En la matière, on ne rigole pas. Un «maître de dégustation» veille à ce que chacun suive le protocole: tout y est codifié, jusqu’à l’ordre établi pour passer les saucisses dans les sauces! Et qu’aucun convive ne se défile. Quoi, il n’est que 9 h 45, et alors…? Je n’y couperai pas. Au pays de Goethe,