La Liberté

Ce qu’implique de devenir Suisse

Publié le 12.10.2018

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Permettez à un citoyen de Cugy de vous faire part de sa profonde indignation de retrouver le Conseil communal exposé à la vindicte populaire au seul motif de s’être porté garant, aux termes de la loi, de la décision de la commission de naturalisation qui a statué défavorablement à la demande de deux ressortissants étrangers (LL du 2 octobre).

Habités disent-ils par «le rêve d’être Suisses», ces derniers renoncent à exercer leur droit de recours contre cette décision et laissent la presse faire le «buzz». Tel lecteur s’apitoiera sur le sort injuste réservé aux étrangers, tel autre stigmatisera une décision digne de xénophobes obtus: l’adage qui dit «le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt» est de circonstance, le mal est fait!

«La politique ne nous intéresse pas, nous vivons comme des Suisses», proclament-ils. Gageons que leurs Suisses de référence ne ressemblent pas aux membres de la commission, attachés à exercer leurs devoirs civiques au service du bien commun, mais plutôt à la majorité de nos concitoyens, abstentionnistes écœurés par l’inutilité de la politique.

C’est «le marché qui fait la loi» et trop de politiciens de tous bords soumis aux lobbys prennent des décisions incompréhensibles ou scandaleuses contre les intérêts majeurs du peuple suisse. Ce dernier ne peut s’en prendre qu’à lui-même puisque par l’abstention, il renonce à sa souveraineté.

Merci aux autorités communales de Cugy de nous avoir rappelé qu’être ou devenir Suisse implique que l’on doive exercer ses devoirs civiques pour pouvoir prétendre bénéficier d’une citoyenneté de plein droit.

François Currat,

Vesin

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