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Cette VAR qui agace

L’assistance vidéo à l’arbitrage ne fait pas l’unanimité à la Coupe du monde féminine

Publié le 27.06.2019

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Football » Un haut niveau, une superbe ambiance mais une VAR qui agace. La joueuse de l’équipe nationale Noëlle Maritz revient sur la Coupe du monde dames en France.

Plutôt que de participer à cette Coupe du monde 2019, Noëlle Maritz la regarde dans son canapé, parce que la Suisse a manqué de peu la qualification. Mais la milieu de terrain de Wolfsburg observe d’un œil attentif ce qui se passe en France. «L’ambiance est magnifique et le niveau ne cesse d’augmenter», explique-t-elle avant les quarts de finale.

Un développement exponentiel, un niveau qui se bonifie, une présence médiatique importante, le football féminin a le vent en poupe. «Certains pays ont besoin de davantage de temps pour se développer, mais il y a du mieux, relève-t-elle. Le 13-0 des Américaines contre les Thaïlandaises reste une exception.»

Seul bémol: la VAR

Impressionnée par les Etats-Unis justement, Noëlle Maritz se réjouit du quart de finale contre la France qui sera la finale avant la lettre. Le parcours des équipes européennes prouve par ailleurs que le niveau sur le Vieux Continent a pris l’ascenseur plus vite qu’en Amérique du Sud et que le niveau par rapport aux Américaines se resserre.

Seul bémol dans cette compétition, la VAR. «Je pense que l’arbitrage vidéo a un joli potentiel d’amélioration, coupe-t-elle. J’apprécie l’idée de base de la VAR afin d’éliminer les mauvaises décisions. Mais maintenant, chaque but est sujet à une révision. Les interruptions sont trop longues et sur le terrain, tu ne sais plus si tu peux te réjouir après un but marqué. D’avoir huit minutes de temps de jeu supplémentaire à chaque match ne va pas dans l’esprit du jeu. Pour moi, la VAR va trop loin. On devrait limiter son usage aux erreurs claires dans les moments décisifs. Pour l’instant, je ne la connais qu’en qualité de spectatrice, je verrai ses effets lorsque j’y serai confrontée sur le terrain.»

Le 14 juin, les Suissesses sont descendues dans la rue pour faire grève et ouvrir les yeux sur les inégalités salariales entre les deux sexes. Dans le football, hommes et femmes ne sont pas logés à la même enseigne sur le plan des revenus. Partie à Wolfsburg, Noëlle Maritz apprécie les conditions de travail en Allemagne: «Je ne me sens pas défavorisée par rapport aux hommes. Nous bénéficions de super conditions à Wolfsburg et le club compte sur nous. Bien sûr que nous faisons pratiquement la même chose que les hommes, mais eux attirent bien plus de spectateurs. La comparaison est difficile. Est-ce qu’on devrait gagner la même chose? Pour moi, les différences sont trop grandes, mais je trouve que le foot féminin va dans la bonne direction. L’essentiel étant de poursuivre le développement pour ne pas stagner.» ats

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