Sur les bancs d’école, tout le monde apprend que la Suisse est surnommée le château d’eau de l’Europe. Pourquoi? Nos lacs stockent un peu plus de quatre fois la quantité d’eau équivalente à une année de précipitations. Nos cours d’eau sont nombreux et riches. Tout comme nos eaux souterraines. Notre pays renferme plus de 6% des réserves d’eau douce du continent.

Gamin, j’ai régulièrement eu l’occasion d’aller aux Pays-Bas. Là-bas, les élèves apprennent que la Hollande est surnommée le pays des moulins à vent car il y souffle presque en continu. Les éoliennes que j’ai vues il y a plus de trente ans restent bien présentes dans mon esprit. Autant dire qu’elles m’ont marqué. Mais la Hollande n’est pas la Suisse, comme le gouda n’est pas du gruyère.

Ainsi, par simples intérêts économiques et au détriment de la population fribourgeoise qui subira les nombreuses nuisances et conséquences – bruit, ombres, infrasons, problèmes de santé, perte de valeurs immobilière, atteinte à la tranquillité, au paysage et à la faune… – on veut nous faire croire que le canton de Fribourg est devenu le moulin à vent de l’Europe.

Nous sommes tous convaincus de l’importance d’une transition énergétique. Mais Mesdames, Messieurs les politiciens, Messieurs les dirigeants de Groupe E SA et de Greenwatt SA, ne serait-il pas judicieux d’abandonner l’idée de faire de l’argent grâce aux éoliennes subventionnées par la Confédération et de plutôt mettre votre énergie dans des produits locaux et gagnants, et d’ainsi miser sur des alternatives énergétiques judicieuses?

Philippe Prisse,

Cournillens