Christophe Donner, au malheur des inventeurs oubliés
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Littérature » Dans Au clair de la lune, le romancier français rejoue la naissance historique de la photographie et de l’enregistrement sonore.
Encore une. La tendance est, depuis quelques années, aux biographies romancées où la fiction s’empare d’une vie pour en combler librement les béances, inventer ce qui manque, suggérer ce qui aurait pu être. A cet égard, le nouveau roman de Christophe Donner semblait particulièrement intéressant pour son ambition de suivre en parallèle plusieurs trajectoires. Celles tracées dans l’ombre de l’histoire des sciences par ces inventeurs oubliés, sans qui ni la photographie ni la phonographie n’auraient connu pareil succès.
De fait, Nicéphore Niépce a apporté une contribution majeure au procédé photographique: il sera le premier à réussir à fixer durablement une image au fond de la boîte noire. «La possibilité de peindre de cette manière me paraît à peu près démontrée», écrit-il un jour à son frère, lui aussi inventeur, quêteur éperdu