Anker, Blocher et l’Helvétie rancie
Thierry Raboud
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Beaux-arts » Bien sûr, ils n’y peuvent rien, Anker, Hodler et tous les autres. On ne peut leur tenir rigueur de se trouver assemblés en panorama d’une Helvétie rancie. De nourrir de leur naturalisme naïf les fantasmes rupestres qui tiennent lieu de socle identitaire au collectionneur qui les a réunis.
Vendredi, la Fondation Gianadda de Martigny inaugurera l’exposition Chefs-d’œuvre suisses, collection Christoph Blocher, sous le haut patronage de notre président Ueli Maurer. Deux représentants d’un parti politique qui, en chantre du champêtre, laboure sa monoculture au motoculteur pour y faire pousser ses idéaux.
Ce n’est donc pas tant le génie de ces artistes que célèbrera cet accrochage de 126 toiles tirées de l’immense collection privée de l’esthète des talus. Mais bien une vision de l’a