Allez, mon balayeur, dis-moi merde!
michel simonet
Temps de lecture estimé : 3 minutes
Le mot de la fin
Roberto, je l’ai rencontré pour la première fois au lieu-dit des Grand-Places à Fribourg, non loin de la Fontaine de Tinguely maintenant réinstallée.
Pour être précis, je n’avais d’abord vu que le dos de Roberto et son bras droit étendu qui venait, lui, d’envoyer une canette de bière vide au fond du ravin broussailleux qui bordait cet endroit fréquenté par le milieu de la drogue. Après d’aigres félicitations pour son geste qui promettait une recherche fastidieuse au balayeur que je suis, et pour lui-même un avenir olympique dans le lancer du poids, du disque ou du javelot, il présenta en retour ses plus plates excuses. Ainsi débuta une amitié qui dura trois ans.
Roberto venait de s’établir en ville et annonçait son origine exotique par un accent provenant de l’Arc jurassien